Troy Davis: The Supreme Court Upholds the Death Penalty

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Jusque-là, mars 2011 avait été un bon mois pour les partisans de l’abolition de la peine de mort aux Etats-Unis, dont nous sommes. L’Illinois avait ainsi décidé d’abolir la sentence capitale pour ne plus risquer d’exécuter des innocents.

Mais hier, la Cour Suprême des Etats-Unis, sans aucun commentaire, a décidé de rejeter l’appel de Troy Davis à retarder son exécution pour permettre un nouveau procès.

Davis, un détenu de Georgie, avait été condamné à mort pour le meurtre d’un officier de police en civil en 1989. A l’époque, neuf témoins avaient assuré que Davis avait tiré sur sa victime dans le parking d’un Burger King à Savannah, alors que l’officier de police qui n’était pas en uniforme venait à la rescousse d’un sans abri qui avait été pris à partie. Depuis cependant, sept des neuf témoins sont revenus sur leurs témoignages et aucun élément présenté par la police n’a permis de placer Davis sur les lieux du crime.

En 2008, Davis, qui a toujours clamé son innocence, avait bénéficié d’une intervention de cette même Cour Suprême, qui avait suspendu son exécution deux heures avant l’heure dite. Depuis, une Cour d’appel a étudié le dossier juridique, avant d’estimer qu’il n’existait pas “assez de preuves” de l’innocence de Davis pour intervenir. Et ce dernier a été contraint de reposer son cas devant la Cour Suprême.

Hier Amnesty International s’est dit “consternée” par l’arrêt de la Cour. Rappelant que de 1977 à 2010, 138 condamnés à mort avaient été innocentés aux Etats-Unis. Plusieurs personnalités internationales, dont le pape, avaient demandé une révision du procès de Davis

Désormais, le dernier recours pour Troy Davis est le Comité des Grâces de Georgie, qui peut commuer sa peine en prison à vie.

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