United States: Abortion Finds Itself at the Heart of the Debate Over the Budget

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A quelques heures du deadline -vendredi minuit- qui pourrait provoquer le blocage du gouvernement à Washington, la bagarre sur le budget continuait de plus belle hier à Washington.

A la mi-journée, démocrates et républicains semblaient toujours loin d’un accord sur la loi de finances 2011. Et plus proches donc d’une prochaine paralysie de l’Etat et de la mise au chômage technique forcée de 800 000 fonctionnaires.

Dans un développement plutôt inattendu, le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a estimé que la bagarre en cours n’avait plus rien à avoir avec une querelle de chiffres mais plutôt avec une guerre idéologique. Très tôt dans la matinée, il a ainsi affirmé devant les caméras que “c’est l’avortement qui empêchait un accord”. “Nous sommes bloqués à cause des débats sur la santé des femmes et rien de plus”, expliquait-il.

Plus tard, lors d’une intervention devant le Sénat, il récidivait en assurant qu’il se battait là pour la santé de sa femme, de ses filles et de ses petites filles. Reid a ainsi précisé qu’il refusait d’accepter les coupes budgétaires préconisées notamment par le Tea Party et qui visent à réduire les subventions allant à des organisations de planning familial, qui défendent le droit des femmes à avorter. “Je ne céderai pas à l’agenda extrémiste du Tea Party”, a-t-il lancé.

Du côté républicain, on nie tout en bloc. Le leader républicain à la Chambre des Représentants, John Boehner, a lui assuré simplement que les démocrates n’étaient pas prêt à des coupes budgétaires suffisantes. Depuis une semaine, les deux camps se battent autour d’un montant de 40 milliards de dollars de coupes et n’ont toujours trouvé aucune solution.

Il ne reste donc que quelques heures aux démocrates et républicains pour éviter un blocage du gouvernement qui pourrait être désastreux d’un point de vue économique et n’a pas les faveurs de l’opinion publique. Mais hier matin, on était toujours dans les joutes politiciennes, et personne ne semblait optimiste.

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