The Tea Party: On the Verge of a Nervous Breakdown?

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Le Tea party au bord de la crise de nerfs?

Par Véronique Saint-Geours le 9 avril 2011 17h15 | 13 Commentaires

Le shutdown du gouvernement Obama, cessation du paiement et de l’activité des fonctionnaires, devait aujourd’hui marquer le triomphe du Tea Party et enfin son pouvoir sur Washington. Mais patatras, ce matin, l’administration Obama a encore sauvé sa peau en négociant avec John Boehner et la majorité de la House, un deal de coupe budgétaire à 39 milliards de dollars qui lui permet de continuer à travailler. Le Tea party est hors de lui, lui qui a cette semaine, par son Tea Party Express, lancé sa première campagne 2012 destinée à faire chuter Obama. La rage est à son comble. Et là, c’est le patron des Républicains de la Chambre qui est en ligne de mire. John Boehner peut-il résister longtemps aux extrémistes de son parti?

Le dernier shutdown a 15 ans et c’était sous Bill Clinton. Combien de temps l’administration Obama va-t-elle tenir? Au poker menteur du shutdown, le Président Obama montre une certaine assurance et n’hésite pas à produire des signes, interprétés comme de la désinvolture, de déplacement, au moment où le chef de l’opposition dit n’avoir plus de rendez-vous avec ses interlocuteurs. John Boehner s’est-il fait rouler par 44th? La semaine dernière les électeurs Tea Party de son Etat, l’Ohio, lui ont écrit pour lui dire qu’ils l’avaient à l’oeil et allaient se manifester très vite sur les coupes budgétaires.

Comment leur expliquer encore une fois que la majorité Républicaine a calé permettant à Barack Obama de payer l’armée, les 1,9 millions de fonctionnaires et leurs portables etc…

39 milliards immédiatement sur la coupure de 78,5 demandée par les Républicains sur le budget 2011 ne conviennent évidemment pas à Sarah Palin “nous ne pouvons pas nous offrir le délire poétique d’un cowboy et subventionner l’avortement”. Plus grave peut-être, chez les stars du Tea Party au Congrès deux ténors ont pris position contre ce compromis: Rand Paul (Kentucky) farouchement hostile et Michele Bachman (Minnesota). Ils sont des stars montantes Républicaines et testent actuellement leur légitimité à monter au créneau des primaires 2012. Souvenez-vous. Michele Bachman est cette femme qui a répondu, au nom du Tea Party, au Président Obama lors du discours sur l’Etat de l’Union 2011, invoquant les coupes budgétaires et se plaçant dans la bagarre actuelle. A ce moment-là, les caciques Républicains auraient préféré ne pas l’avoir dans les pattes sur ce thème.

Mais la base qui voit dans ces compromis la preuve insupportable du mépris de Washington, de la collusion des élus GOP et du non respect des engagements Républicains envers elle est presque déjà repartie dans les rues ou les rassemblements dont le parti Républicain espéraient bien voir la fin après les élections de mi-mandat?

Comment John Boehner peut-il encore se prévaloir de n’être pas dans la complicité de ce que le Tea Party hait le plus: Washington?

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