Romney in the Race, Huntsman at His Heels

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Romney dans l’arène, Hunstman à l’approche

En écoutant Mitt Romney annoncer sa candidature aux primaires républicaines pour l’élection présidentielle 2012, j’ai eu l’impression que Barack Obama avait mangé son pain blanc.

Depuis les élections de novembre, le président a bénéficié d’un paysage concours de circonstances favorables: six mois sans attaques au bazooka, de la part de l’opposition.

John Boehner, le chef de la majorité républicaine à la Chambre, a essayé d’avoir une attitude “responsable” dans la négociation sur la dette, pour que les Républicains ne soient pas sempiternellement accusés d’être le “parti du non”.

Côté candidats, personne ne s’est précipité sur les podiums, dans l’attente de savoir comment va tourner l’économie, si la dynamique est toujours du côté du Tea Party, si Sarah Palin va se lancer etc..

Après la mort de Ben Laden, plusieurs prétendants ont jeté l’éponge.

L’ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney, est finalement descendu aujourd’hui dans l’arène. En officialisant sa candidature, il a tenu un discours de combat, reprochant à Obama une politique qui “attaque Israël”, ou qui s’inspire “des capitales européennes”…

Rien d’ébouriffant mais on a perdu l’habitude du langage de campagne. Et un discours, surtout, centré sur l’économie et l’emploi.

Connaissant l’attirance de l’électeur américain pour le candidat neuf (certains disent “vierge”), le personnage le plus intéressant semble être Jon Huntsman.

Barack Obama, qui connaissait ses prétentions, l’avait envoyé en Chine, comme ambassadeur. Mais il est rentré au lendemain des midterms et poursuit manifestement une mise en jambes de préè-campagne. Ex-gouverneur de l’Utah, il s’est installé à Washington et reçoit assidument chroniqueurs et photographes.

Lui aussi centre son message sur l’économie. Mais à la différence de Romney, il est pour un certain désengagement international (de Libye notamment).

Comme Romney, il est Mormon.. (mais pas sa femme et les enfants sont allés à l’école catholique).

Jon Huntsman a 51 ans et “pèse” plusieurs dizaines de millions de dollars (grâce à la fortune de son père). Il a tous les attributs pour faire une percée médiatique: une famille hors normes (dix enfants dont deux adoptés en Asie), une expertise particulière (il parle couramment mandarin), et une passion spéciale (non pas la guitare électrique comme Mike Huckabee mais la moto).

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