La triste affaire Weiner
On aurait aimé qu’il résiste, qu’il envoie paître la classe politique et les media, et qu’il tienne le coup. Mais non, jeudi, Anthony Weiner, 13 ans passés au Congrès comme élu de l’Etat de NewYork, a du présenter sa démission.
La pression était trop forte, de la part des républicains, mais aussi des démocrates. Même Barack Obama avait déclaré “qu’à sa place, je démissionnerais”.
Et tout ça pourquoi donc ? Pour avoir envoyé des photos de son caleçon moulé et de son torse sur Twitter et pour avoir eu quelques conversations un peu chaudes sur le réseau social avec des inconnues, dont une ancienne actrice du porno.
A l’heure où le débat fait rage sur la protection de la vie privée des politiciens entre la France et l’Amérique du fait de l’affaire Strauss-Kahn, il faut quand même faire quelques distinctions.
On peut légitimement s’interroger sur le fait de savoir si la presse doit rapporter des informations sur un homme politique qui aurait un comportement agressif répété avec la gent féminine. Mais en quoi le fait qu’un homme politique utilise Twitter comme il l’entend nous interpelle-t-il ?
Après tout, je ne suis pas sur que les tweets de Weiner aient eu un quelconque impact sur la représentation politique de ses électeurs.
On aurait donc pu parfaitement imaginer que Weiner soit laissé tranquille, et continue sa carrière au Congrès. Mais non. L’Amérique, apparemment, n’en est pas encore là. Et qu’on ne me serve pas l’argument selon lequel c’est parce qu’il a menti qu’il a du partir. C’est de la totale hyprocrisie. S’il ne s’agissait pas de choses du sexe, Weiner serait toujours en place.
La semaine dernière, CNN avait même osé faire un sujet sur le thème : “envoyer des tweets sexy signifie-t-il que l’on trompe sa femme?”. Pour les Américains, la réponse semble être positive.
Rédigé par Fabrice Rousselot à 23h19 | Lien permanent | Commentaires (28)
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