Congress Tries to Torpedo the Intervention in Libya

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Le Congrès qui a laissé George W. Bush lancer le pays dans deux guerres, dont une entièrement fabriquée (l’Irak, pour ceux qui auraient eu un moment d’absence), se réveille soudain. Alors que la participation américaine à l’intervention en Libye _ intervention limitée _ a permis d’éviter un massacre à Benghazi et à Misrata, entre autre, les Républicains, qui ont pour seul programme politique de dispenser des toxines dans le système politique, commencent à laisser entendre qu’ils ne sont pas d’accord avec la décision de Barack Obama d’intervenir aux côtés d’autres pays de l’Otan.

La Chambre des Représentants, contrôlée par les Républicains, devraient décider cette semaine de passer une mesure limitant le financement de l’effort militaire américain en Libye, sous prétexte que Potus n’a pas demandé au Congrès l’autorisation pour intervenir en Afrique du Nord. Un projet mettrait fin au financement actuel et à venir de l’opération libyenne.

Mais cette décision risque de créer d’étranges alliances: les Démocrates opposés à la guerre et les Républicains furieux de ce qu’ils considèrent comme une usurpation de pouvoirs de la part de 44th, et les Démocrates fidèles à Potus, alliés aux faucons Républicains.

Selon Barack Obama, l’intervention libyenne n’entre pas dans le cas prévu par le War Powers Resolution voté en 1973 pour limiter le pouvoir de l’occupant de la Maison Blanche de déclarer la guerre. Le texte avait été adopté en réaction aux décisions de Richard Nixon pendant la guerre du Vietnam. Le War Powers Resolution définit clairement les “hostilités” pour lesquelles l’exécutif doit demander l’autorisation du Congrès. Or Potus estime que l’opération libyenne n’entre pas dans la définition voulue par le Congrès en 1973.

Dans les prochains jours, en fonction de l’opinion américaine qui se soucie peu de la Libye au moment où l’économie peine à retrouver son souffle, la Chambre des Représentants devrait prendre sa décision. Mais, comme le soulignait le sénateur Républicain Lindsey Graham, un faucon, “Si nous échouons contre Kadhafi, c’est la fin de l’Otan.”

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