Obama Surrenders in the Face of Extortion Threats

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C’est un moment déprimant pour tous ceux qui aiment les États-Unis : le président a finalement donné raison à tous ceux qui le menaçaient d’extorsion. Le Tea Party a prouvé qu’il avait la haute main sur le GOP et Obama, comme c’est devenu son habitude, a donné les clés de la maison à ses adversaires au lieu de faire entendre aux Américains que les demandes des Républicains allaient se retourner contre eux.

Le résultat de cette extorsion de fonds : les Républicains ont gagné sur toute la ligne. Il n’y aura pas un centime d’augmentation d’impôts et les plus pauvres vont devoir payer la note. On en viendrait presque à souhaiter que Barack Obama soit vaincu par les Républicains lors de la prochaine élection présidentielle et que les Américains commencent à ressentir les effets sur leur vie quotidienne des prises de positions absurdes et toxiques du GOP, pour qu’ils comprennent l’erreur monumentale – et l’injustice – qui a été commise ce dimanche 31 juillet.

D’abord remettre les idées en place. Lorsque le Tea Party et les adeptes de cette secte affirment que le pays croule sous la dette à cause des dépenses du gouvernement fédéral, voilà de quoi on parle :

Les transports : 0,85% du total du budget fédéral.

Éducation : 1,15%.

Environnement: 1,7% du budget total.

“L’accord est un désastre,” affirme le prix Nobel de l’économie Paul Krugman. Pas seulement pour Obama et son parti. “Il va encore plus endommager une économie déprimée”, explique Krugman. Mais surtout, “en démontrant que l’extorsion marche et qu’il n’y a aucun prix politique à payer, elle va nous conduire encore un peu plus sur le chemin qui aboutit à faire des États-Unis une république bananière.”

La pire chose qui puisse arriver dans une économie en pleine dépression est de réduire les dépenses du gouvernement. Et Krugman affirme que ceux qui croient au Père Noël, c’est à dire qui clament que l’accord entre la Maison-Blanche et les otages du Tea Party va rassurer Wall Street et les consommateurs et ainsi remettre le pays en marche, se racontent des histoires. “Ca ne marche pas comme ça,” prévient l’économiste.

Cet accord, qui met en péril des programmes essentiels comme Medicaid (pour les plus démunis) et Medicare (pour les plus vieux), est le nadir de la présidence de Barack Obama. Si Karl Rove et George Bush ont favorisé l’arrivée d’Obama par leur incompétence, Obama vient de rendre un grand service aux conservateurs en inaugurant l’ère du chantage qui leur permettra, chaque fois qu’ils le souhaiteront, de pousser Obama à abandonner son parti et ses électeurs pour se ranger de leur côté.

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