The Fall of the Washington Wall

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Posted on August 12, 2011.

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Les 3 et 4 octobre 2011 se tiendra à Houston au Texas une conférence sous le titre «Quelle relation transatlantique après la crise systémique globale?» Cette espèce de grand messe va donner l’occasion à quelques think thanks du monde civilisé de plancher sur les effets de ce qui est appelé la crise systèmique globale, cette crise dans laquelle nous sommes plongés jusqu’au cou selon eux et qui tient d’un effondrement dont les effets sont aussi structurants et définitivement porteurs de grandes mutations que ne l’a été l’effondrement du mur de Berlin en 1989. Sauf que cela ne se fera pas sans dégâts.

Ceux qui annoncent tout cela ce sont «les anticipateurs politiques». Ceux qui imaginent comment va évoluer le monde. Certes, on ne prend pas ce qu’ils disent toujours au pied de la lettre, mais lorsque quelques unes de leurs prévisions rejoignent la réalité, cela donne du crédit à leurs «divinations». Depuis 2009, beaucoup de ces analystes, notamment ceux travaillant pour le Laboratoire Européen d’Anticipation Politique ont annoncé que le second semestre 2011 sera le début de la fin du dollar, monnaie-refuge mondiale et principal moyen de paiement dans le domaine énergétique. Cela a été joliment appelé «la chute du mur dollar» ou «la chute du mur de Washington». La dégradation de la note de la dette américaine est certainement le signe avant-coureur le plus plausible et le plus significatif aux yeux de l’opinion qui illustre ce que prédisent ces spécialistes. La chute du mur de Washington c’est en fait une perte de confiance dans le dollar, la dégradation de la note de confiance pour les Etats- Unis va certainement réduire la confiance des investisseurs et annonce des jours peu amènes pour l’économie occidentale.

Bien entendu tout cela ne nous dit pas à nous Algériens ce qui va advenir de nous et du pays dans ce contexte de grande crise supposée ou réelle. La crise de 1987 avait donné lieu à une crise interne grave dont les effets politiques, économiques et sociaux ont été ressentis durant plus de dix ans. Il est vrai que cette fois la situation est différente et on aura beau critiquer la gestion par trop prudente des actifs de l’Algérie, il demeure tout de même évident que cette prudence paye dans une situation de grande incertitude. La dernière crise financière n’a pas non plus eu d’effets directs sur le pays parce que tout simplement, et d’ailleurs cela demeure, l’économie algérienne n’est pas arrimée au système financier mondial. Certes, on ne va pas applaudir parce que nous constatons que nos retards nous protègent, mais jusqu’à quand, à l’image du Derouiche, profiterons-nous de la baraka au lieu d’anticiper nous aussi ?

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