Who Wants to Take Obama's Place?

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États-Unis : Qui veut prendre la place d’Obama ?

Les républicains affûtent leurs armes en prévision des prochaines élections présidentielles. Pour eux, après l’épisode de la dette, la campagne pour la Maison-Blanche est déjà lancée.

Ça y est. La campagne présidentielle de 2012 est lancée. Il ne s’agit pas cette fois de la bataille pour l’Élysée mais pour une autre demeure, encore plus prestigieuse mais beaucoup plus éloignée du faubourg Saint-Honoré. La Maison-Blanche, le lieu de résidence du président américain, est à reconquérir. La prochaine élection présidentielle américaine aura lieu en novembre 2012. Eh oui, déjà.

Du côté démocrate, il n’y aura pas de surprise. Barack Obama devrait être candidat à sa propre succession. Mais en face, chez les républicains, c’est l’inverse. Le Grand Old Party foisonne de candidats. Douze want-to-be-president se bousculent déjà devant les grilles de la Maison-Blanche. Parmi eux, Mitt Romney et Ron Paul, deux candidats malheureux des dernières primaires républicaines, Michelle Bachmann, égérie du Tea Party et Rick Perry, gouverneur du Texas depuis 2000, en lieu et place d’un certain George W. Bush… Et puis il y en a une autre, l’énigmatique Sarah Palin qui déjà en 2008 ne cachait pas vraiment ses ambitions présidentielles. Mais l’ancien gouverneur d’Alasaka n’a toujours pas fait acte de candidature. Alors les première joutes se font sans elle, tant pis.

Michelle Bachmann, l’égérie du Tea Party

L’investiture du parti républicain pour les prochaines élections présidentielles vaudra cher et ces treize douze-là le savent bien. La réélection de Barack Obama est loin d’être assurée et le démocrate pourrait bien marcher dans les pas de Jimmy Carter plutôt que ceux de Bill Clinton, à savoir prendre sa retraite politique après un seul et unique mandat de président. Selon un sondage Gallup du 4 août, 45% des Américains voteraient pour lui contre 39% pour le candidat républicain. De bon augure avant l’expression des urnes diront certains mais ce serait oublier qu’en juillet, le rapport de force était inversé, 47% Américains se déclarant prêt à voter pour le candidat du G.O.P, quelqu’il soit, contre seulement 39% pour Barack Obama.

L’investiture vaudra cher et les prétendants s’activent. A ce petit jeu, déjà, certains s’en sortent mieux que d’autres. Si Mitt Romney partait favori, il a été rejoint par Michelle Bachmann. A l’heure où l’Amérique s’inquiète de sa dette, le camp du Tea Party jubile, voyant ses thématiques de moins d’État résonner avec encore plus de force qu’auparavant. Samedi, elle a remporté le straw poll dans l’Iowa, un vote factice et anecdotique mais devenu une véritable institution aux États-Unis. Michelle Bachmann s’est enorgueillie de sa « victoire », quand bien même ni Mitt Romney ni Rick Perry n’aurait participé au scrutin. Celle que l’on compare à Sarah Palin y a vu un signe, celui que « Barack Obama sera le président d’un mandat ».

Rick Perry entre dans la danse

Pas question pour autant de faire comme si tout était déjà joué. Rick Perry n’a d’ailleurs pas tardé à faire acte de candidature. Le gouverneur du Texas n’est pas tellement éloigné des idées du Tea Party comme peut en témoigner le titre de son livre Ras le bol ! Notre lutte pour sauver l’Amérique de Washington. Mais contrairement à Michelle Bachmann, Rick Perry a de l’expérience. Il ne se lasse jamais de le rappeler, mettant en avant son bilan économique à la tête du Texas où le taux de chômage est inférieur à celui des États-Unis.

Envoyer un membre du Tea Party affronter Barack Obama serait osé pour le parti républicain, une sorte de quitte-ou-double politique. Mais l’histoire a bien montré que les Américains font rarement dans la démesure ; en 2008, le même peuple électeur qui avait réélu George W. Bush avait choisi un sénateur métis pour prendre les rênes du pays. Alors…

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