Irene: A Very Political Hurricane?

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Irène : Ouragan très politique ?

L’ouragan Irene a déjà fait une victime: la courte semaine de vacances du président Obama à Martha’s Vineyard. La violence du phénomène météo prévu et la place que les catastrophes climatiques et écologiques ont pris dans la vie politique américaine depuis la calamiteuse gestion de Katrina par George W. Bush, ont mobilisé les politiques et fait d’Irene, une rentrée avant l’heure.

Parmi les quantités d’évènements annulés et reportés sine die, l’hommage à Martin Luther King organisé sur National Mall à Washington devait célébrer le 48 ème anniversaire de son allocution “I have a dream” sur les marches du Lincoln Memorial. Avec inauguration d’une statue à son effigie. On le refera.

Le maire de New York, Michael Bloomberg, la gouverneure de Caroline du nord: Bev Perdue et 44th sont sur le pont et comptent bien s’appuyer sur la gestion d’Irene pour séduire les électeurs. En vue 2012?

Pour la gouverneur de Caroline du Nord, Bev Perdue, il s’agit d’une occasion de défendre son poste en 2012 très fragilisé. Elle en est à son premier mandat, elle est démocrate et le taux d’acceptation de son action par la population est de 30%. Autrement dit très bas. Ses concitoyens lui reprochent d’avoir été “absente” de la catastrophe provoquée par la tornade d’avril. De toutes façons mal gérée par sa presse. Elle joue serré et son Etat est le premier à “accueillir” Irene.

Michael Bloomberg, maire depuis 2002, est un vieux renard mais il sait que le 45% d’opinions favorables à son action est son taux le plus bas depuis six ans. Il a cette année, fin 2010, été très sévèrement critiqué pour sa gestion d’un blizzard qui a sévèrement gêné New York. Il se défonce pour Irene et il est partout. Il vient de lancer l’évacuation des quartiers bas de N.C.

Pour 44th c’est le premier ouragan de cette dimension et il n’était pas né quand le dernier de cette violence a ravagé la région. C’était en 1938. Avec l’expérience acquise lors de la catastrophe du Golfe du Mexique, en 2010, il peut déclencher les moyens fédéraux avec la longueur d’avance que les prévisions météo lui ont offertes. C’est une opportunité pour lui de consolider et améliorer la plutôt bonne opinion – 44%- que les Américains lui avaient accordée pour sa présence et sa “gestion” du sinistre BP pendant plusieurs mois après l’explosion d’avril 2010.

Les démocrates vont-ils gagner la bataille contre Irene?

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