August 2011: Is Obama Creating His Own Crisis?

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Agacé ? Blessé ? Depuis son arrivée à Martha’s Vineyard, pour un séjour critiqué par les Républicains entre autres, 44th semble plutôt renfermé sur lui-même et vivre reclus dans Blue Heron Farm. Ce n’est pas le titre du Daily Beast “Obama burries himself in books” -s’enterre dans les bouquins- qui va le retaper. Depuis plusieurs semaines, c’est un Obama solitaire, grave et sourcilleux que les médias suivent. Pas sûr que ce soit une bonne stratégie pour le candidat 2012.

Les derniers mois éprouvants de Washington et les sondages Gallup de popularité à 42% ont de quoi fâcher Obama. Il a de plus en plus de mal à convaincre les Américains qui, à 73%, disent que leur pays n’est pas sur la bonne voie. Raison de plus pour afficher son plaisir d’être en famille à pratiquer de multiples activités. On attendait les vacances de Martha’s Vineyard pour voir resurgir le baigneur, cycliste bon vivant avec les siens. Et le voir récupérer sa bonne humeur. Mais il en fait un minimum. Assaisonné de maigres commentaires de la presse comme Politico qui parle de ses vacances à feu d’or (ritzy vacation) en signalant qu’il mène une existence “d’ermite”, même s’il va acheter deux bouquins dont un polar avec ses filles. Les autres médias font de même. À croire que le service de presse a bien fait son boulot et suggéré qu’on en parle le moins possible.

Mais il ne s’agit pas que des vacances. Depuis des mois, on entend moins et on a perdu de vue Michelle, Malia et Sasha, les femmes de sa vie, très présentes jusqu’à peu. Où sont-elles passées ? Elles humanisaient la fonction. Michelle et ses combats contre la malbouffe et l’obésité des enfants, la campagne Let’s move avec Beyoncé ou encore les voyages où toute la famille se déplaçait pour voir le pape ou la reine d’Angleterre avaient installé l’image d’une présidence pas comme les autres, humaine et chaleureuse à laquelle les first daughters étaient associées.

Autour de lui, cool, “normales” et sympa elles incarnent la first family décontractée et curieuse du reste du monde. Lors des deux premiers étés de Martha’s Vineyard, on avait compris qu’il faisait partie d’une génération qui traite en plein été les problèmes -même les plus ardus- en bermuda tout en s’occupant de sa famille. Et ça le rendait plutôt sympa. Peut-être nous réserve-t-il une débauche d’apparitions avec sa tribu avant son retour à Washington ? On peut craindre que les 150 personnes de l’administration qui sont sur l’île pour travailler ne gâchent un peu la “fête” avec leur stratégie d’isolement. Et leurs convois “mortuaires”. C’est dommage.

Stratégie dont on a déjà vu le contour, avec son déplacement en bus noir dans le Midwest en août. Le New York Times avait montré la caravane sillonnant les routes. Et cela avait un caractère sinistre et inhumain. Pour un rural tour -tournée rurale- c’était très Washington aux champs. Si c’est le schéma de la campagne 2012, cela fait un peu peur. Les vrais gens vont peu apprécier.

Revenons aux vacances : à quand le retour de ce qui a fait le succès de cette first family : leur plaisir visible d”être ensemble et d’incarner un bon vieux rêve américain ?

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