Obama: Slipping in the Polls

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Obama: ça dérape dans les sondages

Barack Obama va prendre la parole au moment où le moral des Américains n’a jamais été aussi bas en trois ans. Selon un sondage Washington Post-ABC News, plus de 60% des Américains désapprouvent la manière dont 44th conduit l’économie, qui est le dossier prioritaire pour des citoyens traumatisés par un taux de chômage qui ne sort pas de la zone des 9-10% et l’annonce qu’aucun nouvel emploi avait été créé le mois dernier.

Tout n’est quand même pas noir pour BO: 43% des personnes interrogées par ABC et le Washington Post jugent favorablement sa présidence prise dans sa globalité. Au même point de leur présidence, Ronald Reagan et Bill Clinton étaient largement au dessus des 50% de jugements favorables, même après avoir subi un revers lors des mid-terms.

C’est peut-être en ce moment que se joue la présidence Obama. Les Américains l’ont soutenu jusqu’à présent, mais d’une part l’économie stagne, d’autre part, le message du Tea Party et de ses challengers Républicains, Rick Perry, Mitt Romney, Michele Bachman sur la conduite de l’économie, finit par dominer la conversation et imprégner les esprits des Américains. Le populisme démagogique de Perry, gouverneur du Texas, son énergie, risquent de faire basculer les électeurs. Le côté cérébral d’Obama, son incapacité à descendre dans le ring et à rendre coup pour coup, exaspère ses concitoyens, naturellement attirés par le côté Reaganesque d’un Perry, même s’il vaut mieux, pour le bien-être du pays, un président un peu trop cérébral qu’un président à la George Bush, prêt à déclarer la guerre à tout le monde et dénonçant des “axes du mal”.

Aujourd’hui, même ceux qui ont voté pour lui ont des doutes: les deux-tiers de ceux qui ont voté pour lui pensent que le pays est sur une mauvaise trajectoire. Seul et maigre réconfort: 68 des Américains ont une opinion négative des élus Républicains au Congrès. Seulement 28% les approuvent.

Chez les Démocrates, les deux-tiers désapprouvent la politique économique du président. Et chez les indépendants, les électeurs affiliés à aucun des deux partis et cruciaux pour assurer la réélection de Barack Obama, 78% affirment être mécontent de 44th. Obama avait été porté à la Maison Blanche par le slogan “Yes We Can”. Aujourd’hui, il pourrait être déchu en ressortant la question de Ronald Reagan qui avait assuré sa victoire en 1980: “Are you better off today ?” Votre situation est-elle meilleure aujourd’hui (que lorsque Jimmy Carter a été élu)? Poser la question, c’est y répondre.

C’est dire si le discours de ce soir est important. Il ne suffira pas à faire monter les sondages, mais il peut être le premier pas vers une résurrection politique. Ce n’est pas joué.

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