Sarah Palin encore à la une. Sa candidature pour 2012 ? Non. Sujet: la nouvelle attitude de la presse “noble” à son égard. Après la publication du livre de Joe McGinnis “The Rogue” (la crapule)- titre reprenant le best seller de l’ex gouverneur d’Alaska: Going Rogue sur sa campagne de 2008- le New York Times qui la ménageait peu, a descendu le bouquin et traité, sans ménagement, les commérages datés, caustiques et inconsistants qu’il contient. Réhabilitation de la coquine ou stratégie sournoise?
Détestée et fière de l’être. Sarah Palin a toujours fonctionné à la provocation et l’animosité qu’elle suscite dans les media. C’est son kérosène. Elle agresse les media classiques en les traitant de lamestream media: autrement dit ringards. Elle ne donne pas d’interviews, elle s’adresse directement à son public par meetings, twitter, mails ou facebook. . Et ceux-ci le lui ont bien rendu bien. Et tout ce qu’elle fait est moqué. Son ascension sur le podium des primaires 2012 est devenue un gag. Ses déboires ne font presque plus rire. Tentative d’explication.
Michele Bachmann est passée par là. Et depuis mid term 2010, elle a installé un personnage crédible de candidate Tea Party, renvoyant, sans faire d’esclandre, Sarah, vers une sorte d’ombre. Bachmann s’est infiltrée, lors du Discours sur l’Etat de l’Union 2011, en imposant aux Républicains sa part de voix et sa réponse au président Obama. Au nom du caucus Tea Party qu’elle avait créé. Elle a creusé son sillon, pris des positions ultra conservatrices et anti Washington jusqu’alors incarnées par Palin. Et elle est montée sur le podium des primaires portée par sa base, son culot et son look femme chic. Bonne occasion pour les Républicains de montrer qu’ils ne sont pas macho: la preuve.
Dans le même temps, Palin a tenté de surnager et sorti son film sur elle “The Undefeated”, un nouveau livre “America by heart” et tenté de capter l’attention des medias qui ont éreinté le film et peu prêté d’attention à son deuxième écrit. Et le public s’est raréfié quand, même, on ne l’a pas rameuté. Début de la fin.
Hypothèse: Ces dernières défenses- ou marques d’indulgence- à l’égard de Sarah Palin par le New York Times, Los Angeles Times ou le Chicago Tribune seraient tout simplement des bonnes façons hypocrites de se dédouanner de tout le mal qu’ils ont égrené depuis 2008. De consacrer leur certitude qu’elle n’est pas candidate. Et comme ça ne mange plus de pain, se donner l’illusion qu’ils sont “objectifs”. Le pire cadeau que les media classiques pouvaient faire à Sarah Palin c’est de l’accepter ou pire encore la défendre. Pas terrible.
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