Les Français n’avaient pas particulièrement prévenu leurs amis américains de leur initiative sur la Palestine à l’ONU.
Avant l’entretien bilatéral des deux présidents, à l’hôtel Waldorf Astoria, Barack Obama a été interrogé sur la proposition française (un plan visant à une reconnaissance de l’Etat palestinien devant l’Assemblée générale dans un an, avec des étapes intermédiaires, des négociations sans conditions préalables).
Le président américain a refusé de se prononcer.
L’affaire est délicate. L’initiative française -plutôt bien accueillie par les Palestiniens alors que les Israéliens se sont bornés à en “prendre acte”- est de nature à tirer une épine du pied à tout le monde, en particulier aux Américains pas obligés de sortir leur veto.
Mais dans sa deuxième phase, le plan Sarkozy aboutit tout bonnement à fermer une page. Celle où les Américains régnaient en maîtres sur le processus de paix (à une époque, ils toléraient à peine le Quartet, dont ils vantent les louanges aujourd’hui).
L’idée française reviendrait à “multilatéraliser” le processus. Les Américains, même s’ils sont las et en campagne électorale, peuvent difficilement lâcher leur pré carré…
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