Barack Obama's Mysterious "Paid" Campaign Dinners

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Les mystérieuses relations “tarifées” de Barack Obama

En 2012, on parle déjà d’une campagne à 1 milliard de dollars pour Obama. Mais il n’a pas oublié que ce sont les petits donateurs qui, en 2008, avaient auréolé sa campagne d’une dynamique et une popularité uniques. Selon le New York Times, ces 4 millions de petits donateurs de la campagne 2008 ne sont pas au rendez-vous. Manque d’enthousiasme ou d’argent des anciens fans? Ce constat est mauvais pour l’image du prez. D’où l’idée de renouer avec cette cible. Enerver les Républicains qui pourraient en faire autant avec le Tea Party. Et renouveler le genre de la rencontre payante?

L’équipe de campagne d’Obama a mis en place, en juin, une loterie avec participation de 5$ minimum et quatre gagnants tirés au sort, invités à dîner avec le candidat et Joe Biden, le vice président, tous frais payés. Bingo. Mais depuis le 10 juillet, date à laquelle on devait connaître les gagnants, plus rien. Que se passe-t-il? Ni noms, ni date, ni lieu… Tannée par les journalistes, Katie Hogan, en charge de la presse de la réélection, a dû avouer que ce dîner aurait lieu avant le jour de l’élection 2012 sans plus de précision. Mystère mystère.

En guise de réponse, l’équipe remet ça, début septembre, avec lancement d’un second sweepstake pour un diner Barack Obama II, par twitter- 10 millions de fans- et un mail de Michelle qui, dans des termes très simples, explique que ce dîner est très familier et sans chichi mais permet de poser des questions intéressantes à son Barack uniquement. Exit Joe. Et cette fois-ci, le ticket minimum de la loterie est de 3$. On solde? La crise est passée par là et certains fans manqueraient-ils de moyens?. A moins que le premier dîner n’ait pas rencontré le succès escompté. Et que l’objectif soit de dépasser le montant ramassé pendant la campagne 2008. Pour faire la nique aux Républicains.

En fait, ce concours, très simple au départ, pose de multiples problèmes. Le lieu du dîner- Chicago est la capitale de la campagne-, la date, le statut fiscal des dons, la sécurité nécessaire pour ne pas inviter par tirage au sort un électron libre donc dangereux: un ancien de Guantanamo déguisé en citoyen américain par exemple. Et puis la confidentialité nécessaire à la protection des gagnants. Dans le premier concours il était spécifié qu’une utilisation de l’évènement faisait partie du contrat entre les organisateurs du concours et les participants. Tout ça est terminé. Les juristes sont passés par là. Et on sent vaguement que si ces dîners ont bien lieu dans les temps ce sera un petit miracle. Ce serait trop triste d’apprendre qu’il s’agit seulement d’une ingénieuse campagne publicitaire.

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