Obama, Gadhafi and the Election

<--

La mort de Moammar Kadhafi, annoncée ce jeudi 20 octobre, est une bonne nouvelle pour les Libyens. Mais c’est aussi une bonne nouvelle pour Barack Obama. Après avoir réussi à tuer Osama Ben Laden, ce que George W. Bush n’avait pas réussi à faire malgré sa “war on terrorism”, préférant s’enliser dans deux guerres vaines, 44thpourra faire valoir aux Américains qu’il a largement contribué à la fin de l’un des principaux sponsors du terrorisme dans le monde. La mort de Kadhafi est une bonne nouvelle au moment où se prépare la campagne présidentielle à haut risque pour Potus. 

A l’heure actuelle, seulement 42% des Américains approuvent la performance de Barack Obama. Il est plombé par une économie qui a du mal à redémarrer, en partie “grâce” aux efforts des Républicains pour bloquer toute mesure de sauvetage de l’économie. Cf. le vote négatif du Congrès, la semaine dernière, sur le “jobs plan” du président, la semaine dernière. 

Les Américains votent avec leur portefeuille, selon la formule classique. Mais la fin du Libyen sans que les Etats-Unis ne s’enlisent dans un autre conflit, pourrait apporter un petit push à la popularité de Barack Obama. En mai dernier, juste après la mort de Ben Laden, sa popularité, selon un sondage Pew Center-Washington Post, était passée à 56%. Un chiffre que 44th aimerait bien retrouver. 

Mais aujourd’hui, selon une étude d’ABC News, 51% des Américains disent que la seule chose qui compte est la santé de l’économie. “Les Américains sont plus intéressés par la perte de leur travail que par la perte de sa tête par Kadhafi,” expliquait Glen Bolger, un sondeur travaillant pour Mitt Romney. La politique étrangère est vraiment étrangère pour la plupart des Américains. 

Après la première guerre du Golfe, remportée en 100 heures par George Bush père, les analystes affirmaient que celui-ci était imbattable lors de l’élection de 1992, un an plus tard. Mais l’économie a piqué du nez et Bill Clinton est arrivé à la Maison Blanche. 

Pourtant, la mort du colonel libyen va quand même jouer en faveur de Potus. Elle va renforcer l’image de “commander in chief” de 44th, un facteur non négligeable, surtout après une année où il a été accusé de se laisser marcher dessus par ses opposants Républicains et le Tea Party. Dans une élection qui pourrait se jouer sur peu de choses, toute bonne nouvelle, même à 6.000 kilomètres, est bonne à prendre. 

About this publication