Rick Perry: The Fiasco of the Year

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Des moments embarrassants lors de campagnes présidentielles, il y en a eu. On pense à la prestation de Richard Nixon lors du premier débat télévisé de la campagne de 1960, avec John Kennedy. Nixon avait tenu son rôle, mais sa mine patibulaire, contrastée avec le teint frais du futur président lui avait sans doute fait perdre les élections.

Lors du débat entre les différents candidats Républicains, mercredi soir, Rick Perry a sans doute perdu les primaires Républicaines et nourri pour les mois à venir les blagues des stand up comédiens. Déjà, les animateurs des talk shows de la nuit s’en donnent à coeur joie.

Retour en arrière.

Lors du débat télévisé de mercredi dernier, Rick Perry a donné toute sa mesure. Plein d’emphase et de testostérone mal placée, Perry s’est lancé dans une énumération très autoritaire des administrations gouvernementales qu’il allait supprimer lorsqu’il serait (Dieu nous protège…) président: Le ministère du commerce, le ministère de l’éducation et… Silence. Perry est incapable de nommer la troisième administration qu’il propose de supprimer. Non seulement ce trou au moment où il fait une démonstration est embarrassante, mais il ajoute au ridicule en concluant sa démonstration par: “Oops”.

Et tout à coup, la seule chose dont on se souvient de ce débat et de tous les autres avant celui-ci, est le ridicule de ce moment.

La campagne du gouverneur du Texas est désormais en chute libre, quoi qu’en disent ses supporters. Dès jeudi, Perry s’est lancé dans une vaste campagne de réhabilitation, allant même jusqu’à participer au show de David Letterman pour se moquer de sa gaffe monumentale. Il sera difficile, à partir de maintenant, à Rick Perry d’attirer de nouveaux contributeurs, un peu hésitants à s’afficher avec un personnage devenu ridicule, et surtout de financer une campagne qui va dans le mur. Les prochains jours devraient donner une réponse. Avec la probable sortie de route de l’autre candidat Républicain, Herman Cain, le chemin s’éclaire pour Mitt Romney, le candidat anti-Tea Party avec lequel le GOP va trahir sa base.

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