Congress Throws Tomatoes

Published in La Presse
(Canada) on 21 November 2011
by Richard Hétu (link to originallink to original)
Translated from by Charlotte Schwennsen. Edited by Gillian Palmer.
The tomato is a fruit, unless extended to the form of tomato sauce on pizza, in which case it can be counted as a vegetable when served in American school cafeterias.

At least, that is what the United States Congress declared last week, after yielding to pressure from the frozen food industry that was lobbying against the new rules of the Obama administration to fight obesity among school children.

“I never lack material for my humor column when Congress is in session,” Will Rogers, the famous humorist, ironized at the beginning of the 20th century.

Before him, the writer Mark Twain said, speaking of those with seats in the Senate and House of Representatives: “Suppose you were an idiot, and suppose you were a member of Congress; but I repeat myself.”

The points made by Rogers and Twain show that the United States Congress has long incited derision. But today the bicameral legislature of the U.S. federal government has incited contempt unparalleled in modern history. Only 9 percent of Americans approve of it, according to a survey conducted last month on behalf of the New York Times and CBS News.

Congress is thus less popular than Paris Hilton (15 percent), BP during the 2010 oil spills, the oil and gas industries (20 percent), banks (23 percent), Richard Nixon during Watergate (24 percent), lawyers (29 percent), the airline industry (29 percent) and taxes (40 percent), according to various credible surveys collected by the Washington Post last week.

Impasse on the debt

Here is a small consolation: Congress is no more hated by Americans than Venezuelan president Hugo Chavez (9 percent) and former dictator Fidel Castro (5 percent).

The propensity of Congress to submit to various lobbies, namely frozen pizza, is not the only cause of their current unpopularity. The inability of its members to overcome their partisan and ideological divisions is also a factor.

This inability was witnessed in a vivid and appalling way last summer, during the standoff around the raising of the debt ceiling — an inability that should again make the headlines this week while a bipartisan “super committee” has, in principle, until November 23 to find ways to reduce the deficit by $1.5 trillion over 10 years, an amount to be added to the $917 billion in spending reductions already decided by the agreement made in August to raise the debt ceiling.

Bear in mind, this agreement was found to be so inadequate that Standard and Poors decided, for the first time in history, to downgrade the U.S.’ AAA debt rating.

But everything indicates that the “super committee,” created under the agreement in August and comprising 12 members (six Democrats and six Republicans), will not reach a consensus before Nov. 23.

This fall, like last summer, Republicans and Democrats are encountering the same pitfalls. Republicans oppose all debt reductions that involve an increase in taxes, while Democrats insist on a “balanced” approach that combines spending cuts and increases in tax revenues.

Rating Agencies Ready to Deal

If we trust the polls, Americans prefer the Democrats’ position, but the elected Republicans don’t seem to want to depart from that which has become for them dogma.

Without an understanding between members of the super committee, automatic cuts in military and health spending will be triggered, to the tune of $1.2 trillion.

Such an issue will not be as dramatic as the failure of negotiations would have been in August. Without an agreement on increasing the debt ceiling, the United States would no longer have had the means for borrowing to honor their commitments.

But rating agencies indicated that they would be closely following the work of the super committee to see if those elected to Congress are still able to come to an understanding on addressing the deficit. And they have not ruled out, in the case of deadlock, the possibility of a new relief for the American public debt that has passed $1.5 trillion since last Tuesday.

While waiting for the projected failure, David Letterman, heir of Will Rogers, could recycle one of the jokes inspired by the countdown last summer on raising the debt ceiling: “Congress is pledging to work around the clock until they’re absolutely certain they will get nothing done.”


Le Congrès se fait lancer des tomates

(New York) La tomate est un fruit, sauf si on l'étend sous forme de sauce sur une pointe de pizza, auquel cas celle-ci peut alors être comptée comme un légume lorsque servie dans les cafétérias scolaires américaines.

C'est du moins ce qu'a décrété la semaine dernière le Congrès des États-Unis, après avoir cédé aux pressions du lobby des aliments surgelés, qui luttait contre les nouvelles règles de l'administration Obama pour combattre l'obésité chez les écoliers.

«Je ne manque jamais de matériel lorsque le Congrès est en session», ironisait Will Rogers, célèbre humoriste du début du XXe siècle.

Avant lui, l'écrivain Mark Twain disait, en parlant des élus qui siègent au Sénat et à la Chambre des représentants: «Supposons que vous êtes un idiot. Et supposons que vous êtes un membre du Congrès. Mais je me répète.»

Les pointes de Rogers et Twain prouvent que le Congrès des États-Unis suscite la dérision depuis longtemps. Mais le parlement bicaméral du gouvernement fédéral américain suscite aujourd'hui un mépris inégalé dans l'histoire moderne. Seulement 9% des Américains l'approuvent, selon un sondage réalisé le mois dernier pour le compte du New York Times et de CBS News.

Le Congrès est donc moins populaire que Paris Hilton (15%), BP durant la marée noire de 2010 (16%), l'industrie pétrolière et gazière (20%), les banques (23%), Richard Nixon durant le Watergate (24%), les avocats (29%), l'industrie aérienne (29%) et le fisc (40%), selon divers sondages crédibles colligés par le Washington Post la semaine dernière.

Impasse sur la dette

Mince consolation: le Congrès n'est pas plus détesté par les Américains que le président vénézuélien Hugo Chavez (9%) et l'ancien dictateur cubain Fidel Castro (5%).

La propension du Congrès à se soumettre à divers lobbys, dont celui de la pizza surgelée, n'est pas la seule cause de son impopularité actuelle. L'incapacité de ses membres à surmonter leurs divisions partisanes et idéologiques est aussi un facteur.

Incapacité qui a été démontrée de façon éclatante et consternante, l'été dernier, lors du bras de fer autour du relèvement du plafond de la dette. Incapacité qui devrait à nouveau faire les manchettes cette semaine alors qu'une «super commission» bipartite a en principe jusqu'au 23 novembre pour trouver des façons de réduire de 1500 milliards les déficits sur 10 ans, somme qui s'ajouterait aux 917 milliards d'économies déjà décidées par l'accord du mois d'août sur le relèvement du plafond de la dette.

Cet accord, faut-il le rappeler, avait été jugé tellement insuffisant que l'agence Standard&Poors avait décidé, le 5 août, de dégrader la note AAA de la dette des États-Unis, une première historique.

Or, tout indique que la «super commission», créée dans le cadre de l'accord d'août et composée de 12 membres (6 démocrates et 6 républicains), ne parviendra pas à s'entendre avant le 23 novembre.

Cet automne comme l'été dernier, républicains et démocrates butent sur les mêmes écueils. Les républicains s'opposent à toute réduction de l'endettement qui passerait par un relèvement des impôts, alors que les démocrates insistent sur une approche «équilibrée» qui combine des réductions budgétaires et des augmentations de recettes fiscales.

Les agences de notation prêtes à sévir

S'il faut se fier aux sondages, les Américains préfèrent la position des démocrates, mais les élus républicains ne semblent pas vouloir déroger à ce qui est devenu pour eux un dogme.

À défaut d'une entente entre les membres de la super commission, des coupes automatiques dans les dépenses militaires et de santé à hauteur de 1200 milliards seront enclenchées.

Une telle issue ne serait pas aussi dramatique que l'aurait été l'échec des négociations en août. Faute d'un accord sur le relèvement du plafond de la dette, les États-Unis n'auraient plus eu les moyens d'emprunter pour honorer leurs engagements.

Mais les agences de notation ont indiqué qu'elles suivraient avec attention les travaux de la super commission pour voir si les élus du Congrès sont encore capables de s'entendre pour s'attaquer aux déficits. Et elles n'ont pas écarté, en cas d'impasse, la possibilité d'une nouvelle décote de la dette publique américaine, qui dépasse 15 000 milliards depuis mardi dernier.

En attendant l'échec annoncé, David Letterman, héritier de Will Rogers, pourrait recycler une des blagues que lui avait inspirée le compte à rebours de l'été dernier sur le relèvement du plafond de la dette: «Le Congrès promet de travailler 24 heures sur 24 jusqu'à ce que [les élus] soient absolument certains qu'ils n'accompliront rien.»
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