Newt Gingrich’s Denial

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Le reniement de Newt Gingrich

La campagne des Républicains offre un bel exemple de ce que la politique offre de pire. Lorsqu’il était gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney a instauré une assurance santé semblable à celle que Barack Obama a réussi à imposer au Congrès en 2010. Mais maintenant, Romney, que les électeurs Républicains n’arrivent pas à apprécier, est contre sa propre réforme. Et Newt Gingrinch ? L’été dernier, perdu dans les sondages qui lui attribuaient quelques points à peine, il refuse de signer l’engagement du groupe conservateur Family Leader demandant aux candidats de soutenir le mariage hétérosexuel, de s’opposer au mariage gay, de faire le voeux de fidélité.

Mais quelques mois à peine et tout change.

Gingrich le surprenant leader de la course Républicaine pour la Maison Blanche — pour l’instant. Ne doutons pas un instant qu’il s’auto détruise, incapable de la discipline qu’exige une campagne présidentielle — vient de changer d’avis. Une fois de plus. Maintenant qu’il est un candidat “sérieux” (on a du mal à accoler l’adjectif sérieux au nom de Gingrich), fi des principes. Ce qui compte, c’est les voix, à tout prix. L’homme marié trois fois, divorcé deux fois, connu pour ses aventures extra conjugales (il avait une liaison avec sa femme actuelle, Callista, alors qu’il était encore marié), signe l’engagement à la fidélité et s’engage à protéger le mariage traditionnel en l’incluant dans la constitution des Etats-Unis. Il s’engage également à couper les fonds au Planning Familial qui pratique encore des avortements. Une farce absolue de l’homme qui avait annoncé à sa seconde femme qu’il souhaitait divorcer alors qu’elle était à l’hôpital, luttant contre un cancer de l’utérus. L’homme est en plus élégant. Sa première femme était son professeur de géométrie qui avait 9 ans de plus que lui et avec laquelle il avait commencé une relation à l’âge de 16 ans.

Dans cette pré-course à la Maison Blanche, quelques semaines avant le caucus de l’Iowa et la primaire du New Hampshire, si importantes, au moins symboliquement, l’ex-Speaker de la Chambre est clairement en tête. Dans l’Iowa, Gingrich compte 30% d’intentions de vote, tandis que Romney n’en compte que 20%. En Caroline du Sud, primaire qui arrive juste après le New Hampshire, Newt récolte 42% des intentions de vote et Romney 23%, un fossé presque infranchissable à un mois du vote. Idem en Floride.

Mais le manège incessant des leaders qui disparaissent après quelques tours de piste nous a habitués à être prudents. Romney, Rick Perry, Michele Bachman ont été, chacun à leur tour, grands favoris. Gingrich est le parfum du moment. Ca ne saurait durer. Même au prix de la trahison de ses idées et de la soumission aux différents branches du Tea Party.

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