Is Mitt Romney Bad for Wall Street?

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Mitt Romney, mauvais pour Wall Street ?

Depuis qu’il a annoncé sa candidature pour une seconde campagne présidentielle, Wall Street s’inquiétait des répercussions de la décision de Mitt Romney. Non pas que l’ex gouverneur du Massachusetts soit un mauvais choix pour le secteur financier, mais plutôt qu’il attire soudain l’attention des médias et de ses concurrents sur le monde de la finance et ce secteur du private equity, les firmes privées qui rachètent des entreprises sous performantes pour ensuite les revendre avec un gros bénéfice.

On y arrive. Le monde de la finance est soudain sous le feu des projecteurs de la campagne et cette lumière est nettement plus brutale que celle des pages économiques des journaux.

Ses concurrents ont tellement utilisé la carrière de Romney à la tête de Bain Capital que le monde de la finance, curieusement, est entrain de devenir le sujet de la campagne. Newt Gingrich a, par l’intermédiaire d’un super PAC, autorisé la diffusion, dans les prochains jours, d’un film de 30 minutes entièrement consacré à la carrière du leader du pack Républicain, après sa victorie dans le New Hampshire, et la destruction des emplois que son rachat d’entreprises aurait provoqué. Et Rick Perry, le gouverneur du Texas, a appelé les entreprises de private equity, des “vautours”.

Barack Obama attend tranquillement la nomination de Romney par les Républicains. Il sera alors en lambeaux, déchiqueté par six mois de primaires pendant lesquelles ses adversaires et la presse vont le passer au microscope électronique. Lorsque Romney sera son adversaire déclaré, 44th aura beau jeu de le présenter comme le responsable de la perte de dizaines de milliers d’emplois. Les concurrents de Romney auront fait le travail pour Obama. Difficile de se présenter comme celui qui remettra l’Amérique au travail quand le passé à la tête de Bain Capital prouvera qu’il a plutôt été celui qui les a mis au chômage.

L’organisation de lobbying des firmes de private Equity, le Private Equity Growth Capital Council est entrain de préparer une campagne très souterraine pour contrer l’image négative qui est entrain de se former de leur industrie. Les firmes de private equity craignent en particulier la perte de leur statut fiscal particulièrement favorable. On peut gagner des milliards et ne payer que 15% d’impôts.

Déjà, en 1994, lorsqu’il avait essayé de prendre à Ted Kennedy son siège de député, le vieux Teddy lui avait joué un bon tour en faisant réaliser un spot sur l’entreprise Ampad, rachetée dans son Etat par Romney, qui avait réduit les salaires et licencié nombre de salariés. Romney avait largement perdu.

La campagne qui s’annonce promet d’être passionnante.

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