In the fight against moroseness, pessimism and a downgrading feeling that is the 2012 American presidential campaign, the re-launching of space conquest is a promising theme. Especially for Republicans who had an easy time denouncing Barack Obama’s cancellation of Constellation’s return to the moon as a matter of national abandonment. Especially in Florida where the NASA space station at Cape Canaveral and its subcontractors provided thousands of jobs.
Newt Gingrich, never late for a crazy idea likely to stir controversy, proposed establishing “a permanent lunar colony to exploit the moon’s (mineral) resources.” Mitt Romney, his main adversary for the Florida primary, could not stay silent on a similar topic.
Thus he held a meeting on Jan. 27 at Cape Canaveral in the hangar of Astrotech, an aerospace engineering enterprise. In shirtsleeves and pepped up by his good performance in the previous day’s televised polls and by reports that suggest he caught up to Gingrich, he stated, “It's time to have a mission for the space program for the United States of America. In the politics of the past, to get your vote in the Space Coast, I’d come here and promise hundreds of billions of dollars. I know that’s something that’s very attractive, very popular, but it’s simply the wrong thing to do,” he said by way of stirring up his opponent but without mentioning his name.
In space exploration, Republicans and Democrats play from different sides. The latter, more approving of the federal government’s intervention in the economy, drastically reduced public spending. Republicans, careful to set the patriotic cord vibrating, dangled the prospect of a revival of state investments. Romney reminded us that a large part of his career was “in private” and pointed out that space missions would have commercial and technological repercussions, as regards climatology, health and defense. Expression of this last theme triggered a thunder of applause from an audience with many veterans (Romney systematically begins his sessions by asking veterans to raise their hands and clap).
“To think that since Obama, we have depended on a Russian spacecraft in order to reach our space station,” mumbled Alicia, 54, accountant at the exit of the meeting. “With the space program the current president abandoned a part of what makes America.” Calling for, “less state and government,” she hopes for public spending in the domain “that makes this country great.”
Like the 200 something people present — not a single black person and few young people — she absorbed the words of Romney, who qualified space exploration as an element of American exceptionalism. “I will do anything for America to remain the greatest country in the world,”* he shot out, not indicating the precise direction in the least. The day before, during the televised debate, he proudly declared that once elected he would consult science and industry on the subject in order to validate a strong, dazzling program combining private industry and defense. “I would not try to establish a lunar colony. I think that such a project would cost hundreds of thousands, if not trillions. I would prefer to rebuild housing here, in the United States.”
* Editor's note: The original quotation, accurately translated, could not be verified.
Dans la bataille contre la morosité, le pessimisme et le sentiment de déclassement qu’est aussi la campagne 2012 pour la présidentielle américaine, la relance de la conquète spatiale est un thème forcément porteur. Surtout pour les républicains qui ont beau jeu de dénoncer l’arrêt par Barack Obama du programme Constellation de retour sur la Lune, comme relevant de l'abandon national. Surtout dans l’Etat de Floride où le centre spatial de la Nasa à Cap Canaveral et ses sous-traitants, fournissent des milliers d’emplois.
Newt Gingrich, jamais en retard d’une idée farfelue susceptible de provoquer la polémique, a proposé d’installer «une colonie permanente sur la lune pour exploiter ses ressources» minérales. Mitt Romney, son principal adversaire pour la primaire républicaine du 31 janvier en Floride, ne pouvait pas rester muet sur un pareil sujet.
Il a donc tenu un meeting, vendredi 27 janvier, à Cap Canaveral, dans le hangar d’Astrotech, une entreprise d’ingéniérie spatiale. En bras de chemise, requinqué par sa bonne prestation au débat télévisé de la veille et par des sondages suggérant qu’il a rattrapé son retard sur Gingrich, il a affirmé qu’ «il [était] temps de redonner une ambition spatiale aux Etats-Unis». «Pour attirer les électeurs de la région du centre spatial, je pourrais promettre des centaines de milliards de dollars. Je sais que ce serait très populaire. Mais c’est simplement une mauvaise chose à faire», a dit-il dit, en guise de pique à son rival, mais sans jamais citer son nom.
Dans ce dossier spatial, républicains et démocrates jouent à fronts renversés. Alors que ces derniers, plus favorables à l’intervention de l’Etat fédéral dans l’économie, ont réduit drastiquement les dépenses publiques, les républicains, soucieux de faire vibrer la corde patriotique, font miroiter une relance des investissements de l’Etat. Mitt Romney, a rappelé qu’il a fait une grande partie de sa carrière «dans le privé» et indiqué que les missions dans l’espace devaient avoir des retombées commerciales et technologiques, notamment en matière de climatologie, de santé et de défense. L’énoncé de ce dernier thème a déclenché un tonnerre d’applaudissments dans une assistance où se trouvaient beaucoup d’anciens combattants (M. Romney commence systématiquement ses réunions en demandant aux «veterans» de lever le bras et en les faisant applaudir).
«Dire que depuis Obama, nous sommes dépendants d’une fusée russe pour accéder à notre station spatiale, grommelait Alicia, 54 ans, comptable, à la sortie du meeting. Avec le programme spatial, le président actuel a renoncé à une partie de ce qu’est l’Amérique». Tout en réclamant «moins d’Etat et de gouvernement», elle souhaite des dépenses publiques dans ce domaine «qui fait la grandeur de ce pays».
Comme les quelque 200 personnes présentes - pas un seul Noir et peu de jeunes -, elle a bu les paroles du candidat à la nomination républicaine, qui a qualifié la conquête spatiale d' "élément de l’exceptionnalisme américain". «Je ferai tout pour que l’Amérique reste le plus grand pays du monde», a-t-il lancé, sans indiquer la moindre orientation précise. La veille, lors du débat télévisé, il avait prudemment déclaré qu’une fois élu, il consulterait des scientifiques et des industriels sur le sujet, afin de valider son idée d’un «programme fort, éclatant» associant l’industrie privée et la défense. «Je ne chercherai pas à établir une colonie sur la lune. Je pense qu’un tel projet coûterait des centaines de milliards, voire des trillions. Je préfèrerais reconstruire des logements ici, aux Etats-Unis».
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