The Millions of Mitt Romney’s Consultants

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La petite victoire de Mitt Romney dans le Michigan, l’Etat que son père a gouverné et où il a grandi, en dit long sur la faiblesse du Républicain. Trois points de différence avec Rick Santorum, c’est maigre, surtout qu’il l’a emporté avec les voix des Républicains dans les banlieues de Detroit où il a passé son enfance. Mais au bout du compte, Santorum quitte le Michigan avec presque le même nombre de délégués que le candidat mormon. Pas de quoi se réjouir.

Les seuls qui ont le sourire sont les consultants qui gravitent autour de la campagne de Mitt Romney et qui récoltent des millions de dollars.

Les campagnes présidentielles américaines ont toujours fait appel à des consultants pour créer des spots télévisés ou réaliser des sondages, mais la campagne de de l’ex-gouverneur du Massachusetts, selon une étude du Washington Post, fait appel de manière extensive aux consultants, ce qui permet à la campagne d’être moins transparente. Une chose est certaine: les 64 millions de dollars levés à ce jour par le Républicain l’ont été auprès de supporters aux poches très profondes, mais très peu de citoyens ordinaires, à la différence de la campagne de Barack Obama. Au total, à ce jour, Romney a dépensé 300.000 dollars de plus que Barack Obama pour ses levées de fonds, mais il a récolté deux fois moins.

Et les différences entre les deux campagnes ne s’arrêtent pas là: Romney a ainsi versé 4,6 millions de dollars à Spencer Zwick, un ex-collaborateur devenu consultant indépendant, tandis que pour le même service, Obama a payé 75.000 dollars. La campagne de Romney est une manne pour certain. Un autre cabinet de conseil a reçu 15,4 millions de dollars pour son travail d’achat d’espace publicitaire. En janvier, 15% des fonds levés par Romney sont allés directement dans les poches des consultants. Dans la campagne Obama, cela représente seulement 4% des dépenses, mais 10% pour les adversaires Républicains de Romney.

Les conseillers de tous poils vont faire de sérieuses affaires avec Romney dans les mois à venir. La campagne des primaires Républicaines est loin d’être terminée. Santorum, le candidat qui traite Barack Obama de “snob” parce que celui-ci souhaite que le plus possible de jeunes Américains aillent à l’université (c’est dire le niveau de l’ex-sénateur de Pennsylvanie), n’est pas prêt de jeter l’éponge, pas plus de Newt Gingrich. Romney a besoin de lever des sommes énormes s’il espère arriver à se sortir de ce coupe gorge Républicain.

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