By incessantly trying to lose the elections, they will manage to do it. Republicans are now at war with a significant part of their electorate: women. After the war on science, taxes, health insurance and gay marriage... these gentlemen have launched an anti-contraception offensive. "This isn't the 1950s," protested Debbie Wasserman Shultz, chairman of the Democratic National Committee, calling all women "to chip in $5 or more" to the party in order to finance a counter-attack (nothing like "culture wars" to raise funds).
The campaign was supposed to be about the economy but it has taken a quasi-puritan turn. The pill has replaced unemployment. Foreign journalists who struggled with subprimes are now confronted with new challenges like how to translate "slut", all while respecting the adequate degree of vulgarity. Perhaps, "Salope”? Or "Traînée," as the oldest French dictionaries suggest. In any case, this is the word of the moment; according to the ultra-conservative Rush Limbaugh, the most listened-to radio show host in the country, it’s the right word to describe women who want the pill to be covered by their health insurance provider.
In the press, headlines that were before unheard of can now be read. Case in point, on March 2 in The Washington Post, a title read, “Virginia: uterus No. 1 priority on voters' minds. Doubtful?" This is apparently the case for 82 percent of the local congress (which happens to be 82 percent men). At the initiative of Republican extremists, politicians spent hours debating the type of ultrasound to impose on women to discourage them from resorting to abortion. With horror, the public discovered all of the details concerning the types of transvaginal probes that women would be subjected to at the decision of lawmakers. Finally, Republicans retreated. An external ultrasound would suffice. “But if legislators keep indulging their sexist, retro tendencies, come November they’re going to find themselves left in the cold, with nothing but some red wine and a big-screen TV,” assured columnist Petula Dvorak.
Curiously, activists who are the first to complain about government intrusion in their lives see no contradiction in sticking their noses in issues relating to the pill and mammograms. Sometimes, those concerned aren't even consulted. In mid-February, when representative Carolyn Maloney stood up for a Congressional hearing on contraception, she exploded, "Where are the women?" The panel had been carefully selected to include a Catholic bishop, a Lutheran reverend, a rabbi and so on — five men, no women.
The debate focuses on Barack Obama's decision to extend contraception reimbursement, made mandatory by the health care reform of 2009, to religious institutions. Republicans are against this. They consider it to go against religious freedom and that no one has the right to require a Catholic establishment to subsidize a practice going against its conscience. President Obama responded that churches themselves were exempted from payment and that insurance companies don't have a conscience. An Orthodox, Muslim or Buddhist custodial employee working in one of the country's 600 Catholic hospitals has the same right to free contraception as an employee in the public sector.
The discussion ran amok when Rush Limbaugh lashed out on Sandra Fluke and all other "femi-nazis" on the air. He referred to the student who testified on the cost of contraception in Congress as a "prostitute" saying, "If we are going to pay for your contraceptives, and thus pay for you to have sex, we want something for it and I'll tell you what it is. We want you post the videos online so we can all watch." Since then, the bigot in chief hasn't stopped apologizing, but nine of his sponsors have already dropped him.
In 2008, Barack Obama won the votes of women by 7 percentage points against John McCain. This year, Democrats were worried about the half-heartedness of women from well-to-do suburbs, the new target category of pollsters. Since January, women voters have woken up. Mr. Obama has had a 10-point rise; 30 percent of Republicans agree with the president on the issue. Conservatives thought they were riding a key issue in the president's offensive against religion. Then the latent misogyny emerged and the Republicans are stuck with the image of being a somewhat outdated party. As billionaire Foster Friess, financer of ultra-Catholic Rick Santorum's campaign, says, "Back in my days they used Bayer aspirin for contraceptives. The gals put it between their legs and it wasn't costly."
Those were the good ol' days. Girls kept their legs closed and health insurance wasn't ruined.
Aux Etats-Unis, la revanche des "salopes" contre les républicains
A force d'essayer de perdre les élections, ils vont finir par y arriver... Voilà maintenant les républicains en guerre contre une partie non négligeable de leur électorat : les femmes. Après la guerre contre la science, les impôts, l'assurance-santé, le mariage gay..., ces messieurs ont lancé une offensive anti-contraception. "On se croirait revenus aux années 1950", s'est indignée Debbie Wasserman Schultz, la responsable démocrate, appelant les femmes à envoyer "5 dollars ou plus" au parti pour financer la contre-attaque (rien de tel que les "culture wars" pour remplir les coffres).
La campagne devait être tout-économie. Elle a pris un tour quasi puritain. La pilule a remplacé le chômage. Les journalistes étrangers, qui avaient peiné sur subprimes, sont confrontés à de nouveaux défis : comment traduire "slut" en respectant le degré adéquat de vulgarité. "Salope" ? "Traînée", comme le suggèrent des dictionnaires plus anciens ? C'est en tout cas le mot du moment. Et, d'après l'ultra-conservateur Rush Limbaugh, l'animateur radio le plus écouté du pays, c'est celui qui convient pour décrire les femmes qui demandent que la pilule soit couverte par leur assurance-santé...
Dans la presse, on lit des titres inédits. Washington Post, le 2 mars : "Les utérus de Virginie sont-ils prioritaires pour les électeurs ?" Ils le sont apparemment pour les membres du Parlement local (82 % d'hommes). A l'initiative des extrémistes républicains, les élus ont passé des heures à soupeser le type d'échographie à imposer aux femmes de Virginie pour les dissuader de recourir à l'avortement. Le public a découvert avec effroi toutes sortes de détails sur les sondes qui allaient être introduites dans les vagins sur décision de la force publique. Finalement, les républicains ont reculé. Une échographie externe suffira. Mais "s'ils continuent à céder à leurs penchants sexistes et rétrogrades, ils risquent de se retrouver à la porte en novembre", a assuré la chroniqueuse Petula Dvorak.
Curieusement, les militants qui sont les premiers à se plaindre des intrusions du gouvernement dans leur vie ne voient aucune contradiction à se mêler de pilule et de mammographies. Parfois les intéressées ne sont même pas consultées. Mi-février, au Congrès, quand la représentante Carolyn Maloney a pris place pour une audition sur la contraception, elle a explosé : "Où sont les femmes ?" Le panel était soigneusement représentatif : un évêque catholique, un révérend luthérien, un rabbin... Cinq hommes, pas une femme.
Le débat portait sur la décision de Barack Obama d'étendre aux institutions religieuses le remboursement de la contraception, rendu obligatoire par la réforme de la santé de 2009. Les républicains sont contre. Ils estiment qu'il en va de la liberté de religion et que nul n'a le droit d'imposer à un établissement catholique de subventionner une pratique qui va contre sa conscience. L'administration Obama répond que les Eglises elles-mêmes sont dispensées de la réglementation, que les compagnies d'assurances n'ont pas de conscience. Et qu'une femme de ménage orthodoxe, musulmane ou bouddhiste travaillant dans l'un des 600 hôpitaux catholiques du pays est en droit de bénéficier du même accès à la contraception gratuite qu'une employée du secteur public.
La discussion a dérapé lorsque Rush Limbaugh, à l'antenne, s'en est pris à Sandra Fluke - et à toutes autres "feminazis" -, traitant l'étudiante qui avait témoigné sur le coût des contraceptifs au Congrès de "prostituée" : "Si nous devons payer pour vos contraceptifs, alors nous voulons quelque chose en retour. Que vous mettiez les vidéos en ligne, comme ça tout le monde pourra voir..." Depuis, le goujat en chef n'en finit plus de s'excuser, mais neuf de ses sponsors l'ont déjà lâché.
En 2008, Barack Obama avait conquis le vote féminin avec 7 points d'avance sur John McCain. Cette année, les démocrates étaient inquiets de la tiédeur des femmes des banlieues aisées, la nouvelle catégorie-cible des sondeurs. Depuis janvier, les électrices se sont réveillées : 10 points de hausse pour M. Obama. Et 30 % des républicains donnent même raison au président sur le sujet. Les conservateurs croyaient enfourcher un thème porteur : "l'offensive" du président contre la religion. La misogynie latente est ressortie. Et les républicains se retrouvent avec l'image d'un parti quelque peu démodé. Comme l'a dit le milliardaire Foster Friess, qui finance la campagne du catholique intégriste Rick Santorum, "quand j'étais jeune, les filles utilisaient un comprimé d'aspirine comme contraceptif. Elles se le mettaient entre les jambes, ça ne coûtait pas cher". C'était le bon temps. Les filles gardaient les cuisses serrées, et ça ne ruinait pas l'assurance-santé...
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[I]n the same area where these great beasts live, someone had the primitive and perverse idea to build a prison ... for immigrants in the United States without documentation