Obama’s Getting More Personal

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Obama de plus en plus personnel…

Depuis peu Barack Obama parle de façon plus personnelle en public. N’hésitant pas à utiliser un langage de père lorsqu’il intervient dans l’affaire Trayvor Martin, l’adolescent noir de Floride tué par un vigile le mois dernier. Ou évoquant sa mère malade dans le film The Road we’ve travelled qui a lancé sa campagne 2012 le 15 mars. Ou se confiant à une video de sa campagne à propos du pire souvenir de sa vie: la méningite de Sacha, sa seconde fille. Lui qui semble avoir tant de mal à partager ce qu’il ressent vient en quelques semaines de faire connaître au public un côté plutôt attractif de sa personnalité. Evolution personnelle? Pur calcul ou prise de conscience qu’il doit casser l’armure pour se rendre sympathique au moment où Mitt Romney froid et peu aimé va probablement devenir le candidat Républicain?

Trois faits récents ont montré le président Obama très personnel.

Les parents Obama ne parlent que très rarement de leurs filles et demandent à la presse de respecter ce silence.Changement: dans une video de sa campagne reprise par Politico on le voit dîner avec sa femme Michelle et discuter à bâtons rompus. Et raconter son pire souvenir. A trois mois, sa fille Sasha a été atteinte par une méningite et on le voit décomposé se souvenir. Et il nous fait partager son angoisse: c’est nouveau.

Comme on a pu découvrir Obama dans son film de campagne de 17′ évoquant la gorge serrée le cancer de sa mère, Ann Dunham, et son absence de moyens financiers pour être assurée correctement et lutter contre la maladie. Cette confidence vient étayer sa défense de la Réforme Santé et du A.C.A Affordable Care Act voté en 2010. Mais c’est aussi une confidence.

Cette semaine,à propos de Trayvor Martin tué par un vigile en Floride et dont la mort a été vécue comme un crime racial provoquant des manifestations jusqu’à Washington, Obama s’est exprimé- ce qui est rare dans ce type d’évènement- et ses mots étaient ceux d’une grande émotion d’un père de famille: “Trayvor could have been my son”. Trayvor pourrait avoir été mon fils si j’avais un fils. Ramenant la mort de Trayvor dans son histoire familiale. Et se l’appropriant en faisant comprendre que c’est contre lui qu’on avait commis ce crime . Une façon très personnelle et impliquée de dire: c’est mon fils qui a été tué. Pas seulement un ado de ma race en Floride.

C’est donc un Obama plus humain qui émerge au moment où Romney et sa famille très nombreuse va occuper le terrain médiatique avec ses 5 fils, ses belles filles et ses petits enfants. Et parler à une Amérique qui aime ces images de tribu abondante comme les Kennedy en produisaient. L’habileté d’Obama est d’y aller progressivement en utilisant des moments symboliques. Et surtout de rester cohérent avec sa personnalité réservée.

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