Race Issues Back in the Campaign

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En 2008, pendant la campagne présidentielle, Barack Obama avait du s’expliquer sur les propos de Jeremiah Wright, le pasteur de l’église qu’il fréquentait. Celui-ci affirmait, entre autre, que lorsque les Pères Fondateurs déclaraient que “tous les hommes sont nés égaux”, ils pensaient en réalité que “tous les blancs étaient nés égaux”. Obama avait du prendre ses distances avec Wright et avait prononcé à Philadelphie le discours le plus éloquent sur le problème racial que l’on ait entendu depuis longtemps.

L’affaire de Trayvon Martin, le jeune noir abattu par un blanc qui se déclarait en état de légitime défense alors que l’adolescent n’était pas armé et n’avait pas eu une attitude menaçante à son égard et que le tueur, George Zimmerman n’a pas été inquiété par la police et encore moins incarcéré, place, une fois de plus, la question raciale au coeur du débat de cette année électorale.

Alors que la ville de Sanford, en Floride, avait oublié les divisions raciales des années 70, celles-ci ont resurgi avec l’attitude de la police. Les résidents noirs ont le sentiment que la police n’a pas modifié ses vieilles habitudes raciales et qu’elle a, une fois de plus, pris le parti de l’agresseur blanc contre la victime noire. Un jeune noir tué par un blanc et cinq semaines plus tard, toujours pas d’arrestation et pas d’enquête, selon les avocats de Trayvon Martin, tué parce qu’il portait un sweat-shirt à capuche.

George Zimmerman a abattu Trayvon Martin. Il est protégé par une loi baptisée “Stand your Ground” , parrainée par la tristement célèbre National Rifle Association (NRA) votée par 25 autres Etats. Cette loi donne le bénéfice du doute à toute personne qui abat une autre personne, que le meurtre ait lieu dans un bar, dans la rue ou dans une voiture et, bien sûr, à l’intérieur d’une résidence privée. Cette affaire, dans laquelle même Barack Obama est intervenu, a relancé la conversation au niveau national sur la question raciale et la violence. On y revient toujours. Si l’on était cynique, on dirait que la mort de Trayvon Martin joue en faveur de 44th en ressoudant autour de lui la communauté noire.

Les femmes d’abord, les noirs ensuite: l’actualité roule pour Obama.

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