Mitt Romney Messes up on Bin Laden

Edited by Lydia Dallett (proofing TP 5/3)

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Chaque fois qu’il ouvre la bouche, Mitt Romney perd une occasion de se taire. Une gaffe à chaque fois, comme lors du discours la semaine dernière encourageant les étudiants à emprunter l’argent à leurs parents pour financer leurs études, comme si tous les étudiants étaient des fils de familles riches pouvant investir 200.000 dollars dans l’éducation. Paul Krugman en a fait le miel de sa chronique.

Au lieu de répondre à l’enquête du New York Times sur le fonds d’investissement lancé par son fils Tagg dans la foulée de sa campagne présidentielle de 2008, mélangeant étrangement business et politique, Romney lance une polémique avec Barack Obama à propos de Ben Laden.

Lundi, Romney a cru devoir dire que “même Jimmy Carter aurait pu ordonner de tuer Ben Laden”, allusion au président prix Nobel de la Paix. Mal lui en a pris. D’abord parce que Jimmy Carter n’avait pas hésité à envoyer des commandos pour libérer les diplomates américains détenus par Téhéran, même si cette opération a été un fiasco complet.

Surtout, Romney aurait mieux fait de réfléchir deux fois avant d’essayer de minimiser le succès d’Obama et ainsi de tenter de réduire sa sature de commandant en chef parce que sa position sur la recherche et l’élimination du leader d’Al Qaeda a fait l’objet de plusieurs revirements, comme souvent avec le candidat des Républicains à la Maison Blanche.

Barack Obama a rappelé aux journalistes qui l’interrogeaient sur la déclaration de son adversaire que celui-ci avait commencé par déclarer en 2007 que cela ne valait pas la peine “de remuer ciel et terre et de dépenser des milliards de dollars pour attraper une seule personne.” Après le succès de l’opération militaire qui avait éliminé Ben Laden, Mitt Romney avait félicité le président. La campagne a diffusé un spot contre le Républicain demandant aux électeurs: “Quel chemin Romney aurait-il suivi?” Et le vice président, Joe Biden, lors d’un discours prononcé la semaine dernière, s’est demandé à haute voix si Ben Laden serait encore en vie aujourd’hui si Mitt Romney avait été président.

Prochaine occasion de gaffe pour Romney: à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Ben Laden, Romney va rendre visite à une échelle de pompiers new yorkais avec l’ex-maire de la ville, Rudolphe Giuliani, aujourd’hui conseiller des nationalistes Serbes, alors qu’il avait fait partie de ceux qui avaient approuvé les bombardements de Belgrade par l’Otan.

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