Edited by Lydia Dallett
Il n’y avait plus de suspense, mais cette fois, c’est officiel : la campagne américaine pour la présidentielle est entrée dans une nouvelle phase, celle de l’affrontement direct.
Après la décision de Newt Gingrich de rendre l’éponge “dans les prochains jours”, il n’y a donc plus aucun doute. Mitt Romney, l’ex-gouverneur du Massachusetts bien propre sur lui , sera bien le candidat républicain contre Barack Obama. Et ce ne sont pas les supporteurs de Ron Paul (nombreux sur ce blog) qui pourront me contredire : ce dernier n’a jamais eu aucune chance.
Après ses nouvelles victoires dans cinq primaires mardi, Romney l’a bien compris, en annonçant “le début d’un nouveau et d’un meilleur chapitre que nous allons écrire ensemble” et “le début de la fin des déceptions des années Obama”.
Depuis des semaines déjà, l’équipe de Romney avait recentré son message sur le président, en partant à l’assaut notamment de son bilan économique. Une stratégie préparée depuis longtemps mais qui n’est pas sans risque, alors que l’Amérique est en train doucement de se refaire une santé et voit bon nombre d’indicateurs pointer vers une relance.
Du coup, Romney a affiné un peu ses propos et a assuré mardi soir “que ce que l’on avait vu jusque là c’était ce que le président Obama pouvait faire de mieux”. “Mais je peux faire beaucoup mieux encore, je vous l’assure”, a-t-il lancé.
Pour Romney, les mois à venir seront en outre consacrés à tenter de séduire des Américains qui pour l’instant disent “ne pas l’aimer” ou ne “pas le connaître vraiment”. Romney a du travail à faire au sein même de son propre parti, apparu largement divisé durant ces primaires, et sans grand enthousiasme pour un candidat perçu comme trop fade et pas assez à droite pour la frange la plus conservatrice.
Obama, lui aussi, a retroussé ses manches. Ses équipes ont commencé à remobiliser la base de jeunes militants qui l’avaient propulsé vers la Maison Blanche en 2008. Et lui a entamé dès cette semaine une tournée des fameux “swing states”, ces états qui peuvent faire basculer l’élection de novembre.
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