Obama-Hollande. Le courant devrait passer
François Hollande doit aussi se rendre aux États-Unis dès sa première semaine d’entrée en fonction. Avec Barack Obama, le courant diplomatique devrait passer, malgré quelques frictions.
De notre correspondant à New York. C’est l’autre gros morceau de ce début de quinquennat de François Hollande, sur la scène internationale. Après l’Allemagne, c’est aux Etats-Unis, auprès de Barack Obama, que le nouveau président français va devoir défendre sa vision du jeu diplomatique. François Hollande sera aux États-Unis du 18 au 21mai, pour un G8 (à Camp David) et un sommet de l’Otan (à Chicago). Et on ne peut pas dire que le socialiste soit en terrain conquis. D’abord parce que les gouvernements de gauche ne sont jamais vus d’un très bon oeil de l’autre côté de l’Atlantique (le terme «socialiste» y est assimilé à la notion la plus sombre de «communisme»). Ensuite, parce que Barack Obama est en pleine campagne pour sa réélection et qu’il est déjà accusé d’être «trop à gauche» par son opposition. Pour la forme, on peut donc s’attendre à un roulage de muscles, du côté américain. Mais sur le fond, les deux hommes devraient s’entendre. Point de friction probable: l’Afghanistan. Durant la campagne, François Hollande a promis le retrait des 3.600 soldats français avant la fin 2012, alors que NicolasSarkozy avait évoqué2013. Une décision qui pourrait prendre de vitesse et gêner l’administration Obama sur son propre retrait, là encore très contesté par les républicains.
Un appui face à Merkel ?
Au rayon économie, même si CNN affirmait, il y a quelques jours, que l’élection de François Hollande pouvait être un problème pour Wall Street, il semblerait que ce n’en soit pas vraiment un pour Obama. Le président américain n’a jamais été un grand partisan des politiques d’austérité, pour son pays ou pour l’Europe. Sur ce point, Barack Obama pourrait même être un appui pour François Hollande dans ses tractations avec Angela Merkel. Et si le Washington Post insiste sur «l’avertissement» pour Obama que représente la non-reconduction de Nicolas Sarkozy, le New YorkTimes décrit FrançoisHollande comme celui qui semble «correspondre davantage aux positions économiques américaines».
Deux messages
Durant la campagne, le président américain n’a pas souhaité rencontrer le candidat Hollande, et a même démontré son soutien à Nicolas Sarkozy. Il a pourtant été l’un des premiers, dimanche, à féliciter le nouveau président français. Il a aussi tenu à publiquement remercier Nicolas Sarkozy, pour «son leadership» et son «amitié». Comme pour mettre une certaine pression sur les épaules du président Hollande.
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