Hollande at the White House May 18

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Hollande à la Maison Blanche le 18 mai

François Hollande est attendu le 18 mai à la Maison Blanche, où il rencontrera Barack Obama avant de foncer dans l’après-midi pour Camp David, dans le Maryland, (préparez les motos…) où se tient à partir de vendredi soir le sommet du G8.

Le Français est l’un des deux “nouveaux” du G8 (l’autre étant Vladimir Poutine, qui devrait aussi avoir droit à une prise de contact à la Maison Blanche).

Le briefing du porte-parole

Dans son premier commentaire sur l’élection française, lundi pendant son briefing quotidien, Jay Carney, le porte-parole de Barack Obama, l’homme qui a pour rôle d’être le moins informatif possible, n’a pas failli à sa mission.

Sur l’économie, il a répété que Barack Obama est favorable à une “approche équilibrée” entre mesures de relance et réduction de la dette. Création d’emplois pour le court terme, austérité à moyen et long terme.

– “La stabilité de l’Europe est importante pour la croissance économique américaine”, est-il allé jusqu’à indiquer.

Sur l’Afghanistan, l’autre sujet à l’ordre du jour immédiat, il n’a pas voulu commenter l’idée que l’intention de François Hollande de retirer les troupes avant la fin de l’année complique la situation pour Obama, du moins en termes d’affichage au sommet de l’OTAN, qui se tient au lendemain du G8 à Chicago.

Il n’a même pas confirmé que le mot ‘Afghanistan’ ait été prononcé pendant le premier coup de fil Obama-Hollande de dimanche soir, se bornant à rappeler que les “questions de sécurité” figurent dans la liste des sujets évoqués.

Une question plus personnelle peut-être ?

Sachant que Nicolas Sarkozy et Barack Obama se connaissaient bien; qu’ils avaient tissé des liens avant même d’être élus l’un et l’autre. Que Sarkozy avait l’air de leur voir des destins communs (“nous allons gagner ensemble, vous et moi”, disait-il encore dans leur dernière vidéo-conférence)…. La Maison Blanche, qui est en campagne pour l’élection présidentielle du 6 novembre, voit-elle de quoi méditer dans sa défaite ?

Jay Carney n’a pas mordu à pareil hameçon :

– “Je ne pense pas que je vais analyser la politique dans un autre pays. Je dirai simplement que notre alliance avec la France est résistante et continue à être un élément vital de l’avenir de notre sécurité nationale”.

Parlant campagne électorale, quid de l’idée qu’il va être difficile à Barack Obama d’afficher trop de proximité avec un socialiste européen, sachant que le terme est une quasi insulte dans les milieux républicains ?

La réponse a été franche et cordiale:

– “Nous avons des sujets sur lesquels nous allons travailler quelle que soit l’identité du président ou le gouvernement qui est au pouvoir. Nous avons eu des relations très proches entre la France et les Etats-Unis, indépendamment de qui est au pouvoir ici -démocrate ou républicain- ou du parti qui est au pouvoir en France. Et je m’attends à ce que ça continue”.

Comme le dit tous les jours le porte-parole, “merci d’être venus à votre briefinq quotidien”…

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