Oh So Cute: Valérie is François’ “First Girlfriend”

<--

Le président François Hollande est aux Etats-Unis pour participer aux sommets du G8 et de l’OTAN. Grosse pression. Le monde entier a les yeux rivés sur celui qui fait son entrée dans la cour des grands. Conflit syrien, programme nucléaire iranien, réserves stratégiques de pétrole, crise grecque… l’avenir de la planète en somme. Alors les Américains se posent évidemment un millier de questions : que pense le nouveau président de la France ? quelles sont ses idées ? ses propositions ? a-t-il des solutions ?

Mais surtout – surtout – la question que tout le monde se pose outre-Atlantique est : comment se fait-ce que François Hollande ne soit pas marié ? Et comment doit-on appeler sa, sa, sa… compagne ?

CNN a tranché : Valérie Trierweiler est sa “first girlfriend”, sa “première petite amie”…

Aux Etats-Unis, la fonction de first lady est institutionnalisée, cadrée. Ce qui n’est pas le cas en France. Comme n’avait pas manqué de le souligner Valérie Trierweiler, qui sur le plateau du Grand Journal de Canal+ avait même ajouté qu’elle avait “cherché l’école de première dame mais qu'[elle] ne l’avait pas trouvée.”

La Maison Blanche s’est empressée d’étouffer la polémique. Le porte-parole du président américain déclarant qu’il “n’y a pas de règle établie sur la façon dont ces questions sont gérées”, avant de préciser que “Mme Trierweiler a été invitée à participer à tous les programmes des conjoints des dirigeants”. Au programme : déjeuner intime, visite d’un centre d’aide aux jeunes dans un quartier défavorisé de Chicago, spectacle de danse…

Les Américains peuvent d’ailleurs s’estimer heureux… Si Ségolène Royal avait été élue en 2007, comment auraient-ils traité François Hollande ? Aurait-il été invité à prendre le thé avec les femmes de Georges W. Bush et de Tony Blair ?

Problème de protocole ?

Outre le Vatican, la question protocolaire concernant la compagne du président pourrait se poser dans des pays très religieux et attachés aux principes comme l’Arabie saoudite, l’Indonésie, voire l’Inde, mais sans certitude qu’elle se transforme en véritable enjeu.

Au début de son quinquennat, le président français Nicolas Sarkozy s’était rendu seul en Inde, sans Carla Bruni, avec laquelle il n’était pas encore marié. Mais leur relation était très récente. Après s’être remarié, Nicolas Sarkozy était retourné en Inde avec son épouse, pour notamment visiter le “monument de l’amour”, le Taj Mahal. “En général, nous n’accordons des facilités protocolaires qu’aux époux et épouses”, a indiqué le porte-parole du ministère des affaires étrangères indien, Syed Akbaruddin, en précisant n’être pas au courant “dans le détail” de la situation de François Hollande.

En Indonésie, pays musulman, partager une vie commune sans le sacrement du mariage est globalement mal perçu par la population. Pour le Conseil indonésien des oulémas, plus haute instance religieuse islamique dans le pays, les relations sexuelles hors mariage sont haram (“interdites”). Mais les Indonésiens, qui pratiquent généralement un islam modéré, ne s’attendent pas à ce que les étrangers d’autres confessions respectent ces principes.

Dans une monarchie du Golfe, où la cohabitation hors mariage est formellement interdite, les considérations protocolaires pourraient en revanche être contraignantes pour François Hollande s’il choisissait de voyager avec sa compagne…

About this publication