Has Obama Lost the Gift?

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Obama a-t-il perdu le don ?

Drôle de semaine pour Barack Obama. Le président, connu pour ses talents oratoires qui l’ont mené à la Maison Blanche, a fait une gaffe, la semaine dernière, qui fait le buzz sur Internet et que la campagne de Mitt Romney exploite à fond, c’est de bonne guerre. Lors d’une conférence de presse, 44th a lancé: “Le secteur privé se porte bien”. Ce n’est pas totalement faux, mais dans un pays dont le taux de chômage est de 8,2%, ça passe mal.

Plus dérangeant, pour les Démocrates, est l’incapacité d’Obama a développer son message qui est pourtant simple, comme le soulignait Newsweek cette semaine: “J’ai hérité de George W. Bush d’une situation catastrophique. L’économie se redresse lentement. Elire Romney c’est revenir à la situation qui nous a conduits au bord du précipice.” L’idée est de toujours mettre la pression sur le challenger et de l’obliger à se justifier. Simple. Pas pour Barack Obama.

C’est vrai que ces derniers 27 mois, 4,3 millions d’emplois ont été créés (800.000 rien que pour le dernier semestre), mais 8,2% de sans emplois, c’est beaucoup trop. Mais, dans sa conférence de presse, Obama est incapable de dire que sans les pertes d’emplois dans le secteur public au niveau des Etats, coupes budgétaires des Républicains, le taux de chômage serait de 7%. FDR n’aurait certainement pas hésité à dénoncer les coupables. Ni Ronald Reagan, ni Bill Clinton.

Mais cette incapacité à donner des coups, à rendre coup pour coup, exaspère ses supporters. Cette incapacité à frapper vite et fort fera peut-être perdre la Maison Blanche à BO.

L’histoire que doit raconter Romney est simple: “Il est à la Maison Blanche depuis quatre ans. La situation économique est mauvaise. Il faut changer.” Simple.

L’histoire que Barack Obama doit marteler est plus complexe. L’Amérique perdait 800.000 emplois par mois à cause de George W. Bush. Aujourd’hui, le secteur privé créé plus d’emplois qu’il n’en détruit. Mais si vous élisez Romney, qui promet d’importantes réductions d’impôts pour les plus riches et des coupes budgétaires radicales comme l’Amérique n’en a pas vues de mémoire d’homme, coupes prévues dans le budget de Paul Ryan, approuvé par Romney, nous allons nous retrouver directement au bord du précipice de 2008.

Tant que Barack Obama ne trouvera pas le moyen de marteler ce message, sa campagne restera dans le trou dans lequel elle s’est mise toute seule à cause de son incapacité à avoir un message clair et fort. BO est sur la défensive alors qu’il faudrait qu’il soit à l’offensive. Il est grand temps qu’il sorte de sa léthargie.

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