Is the Trump-Romney Partnership Sustainable?

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Le couple Trump / Romney peut-il tenir?

Donald Trump en “tête de gondole” pour Mitt Romney, candidat républicain, irrite et intrigue le Washington politique. Cette semaine, l’animateur star des Républicains- Trump bien sûr – a fait très fort avec de jolies “opé” promotionnelles le mettant lui en vedette et Mitt Romney en position de cousin de province embarqué dans la java. Qu’il s’agisse d’un dîner à 3 dollars, d’un fundraiser à Las Vegas, ou d’une nuit à l’hôtel Trump, les fans étaient invités à un rendez-vous avec la star Trump qui serait rejointe par… Mitt Romney. Pas l’inverse. Les Républicains marcheraient-ils sur la tête?

A force de s’étrangler et de riposter par communiqués fielleux sur l’inaptitude de Romney à être président s’il manque à ce point de sens moral, la campagne Obama s’est essoufflée sur le sujet. Et des analyses, dont celle du Washington Post, dissèquent l’intérêt que chacun peut avoir à utiliser l’autre. Comme on est à Vegas on parie sur la durée du couple?

Les deux compères- Romney et Trump- ne sont pas complètement idiots ou naïfs et leur rapprochement repose sur des bases intéressées. Mariage d’argent ou accès à de nouveaux amis? Le Washington Post tord le cou aux deux arguments selon lesquels Trump apporterait l’argent et la base du parti.

Le charisme de Donald Trump sur les électeurs modestes et leur extorquer 3 dollars est une évidence. Et Trump est populaire auprès de Républicains que Romney n’atteint pas. Mais la campagne Romney n’a pas vraiment besoin de ces petits dons pour son trésor de guerre. En avril, elle a ramassé 40 millions de dollars comme sa concurrente. Et le magot de 800 millions de dollars pour le budget global est à sa portée.

Quant au peuple tracté par Trump, il a choisi tout seul son favori. Si Trump sait parler “populaire”, cet électorat ne l’a pas attendu pour se mettre à soutenir Romney, dès qu’il a été évident que Romney était le seul en tête.

Alors sur quelle base repose leur bizarre rencontre?

Trump est un “anar”qui ne vit que pour sa célébrité. Il n’existe que dans la lumière des media. C’est son fuel et une campagne présidentielle est un évènement exceptionnel une fois tous les quatre ans. Romney est sa dernière chance. Depuis le démarrage de cette édition 2012, il s’est adonné plusieurs fois à la volupté de sa gloriole. Avec sa prise de position sur la thèse des birthers, il a connu le tintamare des media et l’humiliation par le président Obama lui-même lors du dîner de Washington en mai 2011. Il a recommencé avec les douteux diplômes universitaires d’Obama mais a fait un flop absolu. Il a soutenu Gingrich peu de temps et finalement Mitt Romney. Il va où se déplace la lumière. Il se sert des journalistes et sait bien qu’il faut leur lâcher quelque chose. Quant à y croire…

Le tropisme de Romney pour Trump est plus difficile à comprendre. Est-ce l’attraction du bourgeois pour le voyou hâbleur et gonflé? Mitt Romney,lui, est comme fasciné devant ce personnage couvert en permanence par les media qui gobent ce qu’il raconte parce qu’une campagne c’est long et que Trump est un animateur hors pair. Vrai ou faux ce qu’il raconte n’a aucune importance et Trump ne respecte aucune règle. Il est une star qui se déplace dans la lumière. Mais Mitt Romney vit dans le monde politique qui a des règles et le personnage de Trump est ingouvernable. Il continue par tweets interposés à dire n’importe quoi sur la naissance d’Obama quand il ne profère pas des contre vérités sur CNBC. Il sait que son seul frein est le désintérêt des media pour lui. Et c’est ce qui le fait tenir.

Mais plus leur histoire dure plus la rupture sera préjudiciable au seul Romney.

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