Sodas in a Dry New York

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Une mesure de santé publique ou une atteinte inacceptable aux libertés individuelles?

A New York, où la polémique est un art de vivre, la proposition faite mercredi par le maire Michael Bloomberg d’interdire à la vente les sodas de plus de 16 ounces (un demi-litre à quelques gouttes près) dans les restaurants, cinémas ou autres vendeurs de rue, a entrainé un débat d’une rare férocité.

Le maire, qui a justifié sa décision en évoquant “l’épidémie d’obésité qui touche notre pays”, a ainsi du faire face à une levée de boucliers de la part d’une bonne partie de la population, qui n’apprécie guère apparemment qu’on lui dise quoi faire.

Depuis 48 heures, sur toutes les télévisions et radios, les New Yorkais s’indignent qu’on “puisse leur dicter quoi que ce soit”. “C’est un scandale. L’Amérique s’est batie autour du concept de liberté. Maintenant, on entre dans une nouvelle dictature”, s’exclamait jeudi sur la radio publique un passant interrogé dans la rue.

Bloomberg a fait de la santé de ses concitoyens l’une de ses priorités, et a notamment mis en place une interdiction de fumer dans les restaurants et les lieux publics ou imposé aux restaurants fast food de donner des informations caloriques sur leur nourriture. Sa nouvelle mesure n’a besoin que que l’approbation du “Board of Health” de New York pour être appliquée à compter de mars prochain.

D’ici là, beaucoup de choses peuvent encore se passer. De nombreux New Yorkais soulignent en outre que des élections sont prévues l’année prochaine et que Bloomberg ne peut s’y représenter. Pour l’instant, ses trois potentiels successeurs se sont prononcés contre l’interdiction des sodas…

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