In July 2009, after the second and last trip to Africa by Barack Obama as president of the United States, African media became downright skeptical about his desire to really change the current relationship between the two sides of the Atlantic Ocean. It must be said that the twenty-two hours he spent in Ghana were not likely to reassure the media. The White House inhabitant made the trip to deliver a speech criticizing corruption and repression – two themes already addressed by his predecessors, who have not heralded change. A sense of disappointment has dominated minds on the African continent, especially because expectations for the first African-American head of state were great. The lack of ambition in Washington has left the door wide open for other countries, like China. Not only has the latter emerged as a major trading partner for Africa, but it has also increased its political influence on the continent. Already shoulder-to-shoulder with Beijing in Asia, Americans are not reassured by the rise of the Chinese in Africa, especially because this part of the world, with its wealth yet largely untapped, has potential that companies across the Atlantic cannot ignore.
“And from cell phone entrepreneurs to small farmers, Africans have shown the capacity and commitment to create their own opportunities.". This sentence, uttered by Barack Obama during his visit in Accra, went more unnoticed than others, but it involved an implicit recognition of the creativity and entrepreneurship in Africa. Behind this compliment was no doubt a desire expressed by the U.S. president to see the companies in his country become more engaged on the African continent, as in his eyes, the time of charity has passed. He seems to have been understood directly: U.S. investment in Africa increased by 40 percent between 2008 and 2010, ending the wait. Large groups and investment funds went on the offensive, refusing to pick up the pieces. For the White House, it is essential to further strengthen the involvement of the private sector, including in the field of public aid. On the eve of the 38th G8 summit, which was held from May 18 to 19 at Camp David, Barack Obama revived the idea of a new stage of the food aid plan in Africa with the support of roughly 45 large companies. “As the wealthiest nation on earth, I believe the United States has a moral obligation to lead the fight against hunger and malnutrition,” he said, noting the $3 billion (2.4 billion euros) provided by companies such as Cargill, who will invest in two large projects in Mozambique.
Just a few months before the presidential election, after which he should retain his seat, Barack Obama is responding to all those who might question his interest in Africa. If re-elected, it would be in his interest to spend more than twenty-two hours on the continent so that his interlocutors could say, "Good morning, Mr. President.”
États-Unis - Afrique : le temps de l'assistanat est révolu
En juillet 2009, au terme du deuxième et dernier voyage en Afrique de Barack Obama en tant que président des États-Unis, les médias africains se montraient plutôt sceptiques sur sa réelle volonté de bouleverser les rapports existant entre les deux rives de l'océan Atlantique. Il faut dire que les vingt-deux heures qu'il a passées au Ghana n'étaient pas de nature à les rassurer. L'hôte de la Maison Blanche avait fait le voyage pour délivrer un discours critiquant la corruption et la répression, deux thématiques déjà abordées par ses prédécesseurs et qui n'annonçaient aucune rupture. Un sentiment de déception a dominé les esprits sur le continent, d'autant que les attentes vis-à-vis du premier chef d'État noir-américain étaient grandes. L'absence d'ambition de Washington a laissé la voie largement ouverte à d'autres pays, comme la Chine. Non seulement cette dernière s'est imposée en tant que principal partenaire commercial de l'Afrique, mais elle a aussi accru son influence politique sur le continent. Déjà au coude-à-coude avec Pékin en Asie, les Américains ne sont pas rassurés par la montée en puissance des Chinois en Afrique, d'autant que cette partie du monde, avec ses richesses encore largement sous-exploitées, dispose d'un potentiel que les sociétés d'outre-Atlantique ne peuvent négliger.
« Des entrepreneurs en téléphonie mobile aux modestes agriculteurs, les Africains ont démontré une capacité et un engagement à créer leurs propres opportunités. » Cette phrase prononcée par Barack Obama lors de son passage à Accra est passée plus inaperçue que les autres, mais elle impliquait une reconnaissance implicite de la créativité et de l'esprit d'entreprise africains. Derrière ce compliment s'exprimait sans doute le désir du président américain de voir les sociétés de son pays s'engager davantage sur le continent, car le temps de l'assistanat était à ses yeux une période révolue. Il semble avoir été entendu puisque les investissements directs américains en Afrique ont augmenté de 40 % entre 2008 et 2010. Fini l'attentisme. Les grands groupes et les fonds d'investissement passent à l'offensive, refusant de ramasser les miettes. Pour la Maison Blanche, il est indispensable de renforcer encore l'implication du secteur privé, y compris dans le domaine de l'aide publique. À la veille du 38e sommet du G8, qui s'est tenu du 18 au 19 mai dernier à Camp David, Barack Obama a relancé l'idée d'une nouvelle phase du plan d'aide alimentaire en Afrique avec le soutien de quelque 45 grandes entreprises. « En tant que pays le plus riche de la planète, les États-Unis ont, je crois, une obligation morale de mener la lutte contre la malnutrition », a-t-il déclaré, notant au passage les 3 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) apportés par des sociétés telles que Cargill, qui prévoit d'investir dans deux gros projets au Mozambique.
À quelques mois de l'élection présidentielle à l'issue de laquelle il devrait conserver son fauteuil, Barack Obama répond ainsi à tous ceux qui pouvaient douter de son intérêt pour l'Afrique. S'il est réélu, il aura probablement intérêt à passer plus de vingt-deux heures sur le continent pour que ses interlocuteurs puissent lui dire : « Good morning, Mr. President. »
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[I]n the same area where these great beasts live, someone had the primitive and perverse idea to build a prison ... for immigrants in the United States without documentation