Algerians and “Obamacare”

Published in L'Expression
(Algeria) on 30 June 2012
by Zouhir Mebarki (link to originallink to original)
Translated from by Charlotte Schwennsen. Edited by Lydia Dallett.
Obama just claimed a huge victory, a huge victory in the life of the United States. We already call it “Obamacare” (Obama santé). A victory certainly for the American president who reinforces his chances for reelection next November, but it is, above all, a victory for some 32 million people, the poorest in the United States.

What is it about? Faced with the anxiety of this whole fringe of poor who, due to a lack of financial means, do not have access to care, Barack Obama promised during his electoral campaign in 2007 to come to their aid. In the United States, which does not have a reputation for carrying out social policy, to allow all citizens –whatever their social class– to seek health care is a heroic act that Obama chalks up as one of his credits. We must not believe that this only concerns the homeless; even the middle class was exposed to the risk of not being able to “afford” intensive treatment. Radiotherapy, an MRI, chemotherapy, is dearly paid for in Uncle Sam’s country. All chronic illnesses, like diabetes, are expensive as well. In these particular cases, no insurance company would agree to cover the sick, for the sake of profit. All insurance companies will, with Obama’s law, be required to accept “at risk” persons. The federal state will help people with insurance premiums.

Obama signed this law in 2010. The Republican Party took the matter to the Supreme Court to ask that this law be declared unconstitutional for infringing on individual liberties, a request that is truly impossible since the Supreme Court is comprised of nine members nominated for life by the president of the United States. They are only replaced in the case of death or resignation. Five members of the Supreme Court were nominated by Republican presidents, which didn’t leave much hope for Obama. And yet, with five voices against four (the justice nominated by Bush made all the difference), the law was passed last Thursday. From now on Americans, all Americans, will no longer have to fear death for lack of care.

Seen in Algeria, there is still (after the Arab summer and blind terrorism) a great hardship that we have known in our history. Those older than 50 have lived it. Before the independence, Algerians did not have access to care. Hospitals and doctors were reserved for the French. If some Algerians, around the big cities, showed an indigent card, it would just allow them to be guinea pigs for first year medical students who “were practicing.” At the time their only recourse was herbalists, both real and charlatans. By true coincidence, during an organized event last Wednesday by the Senate on the system of healthcare of the [Algerian] Independence to date, figures were published. In 1962 there were 250 doctors in Algeria for a population of 9 million people. No comment. Fifty years later, Algeria has 60,000 doctors. It has trained more but they are overseas. Free access to healthcare is still in effect despite the passage from socialism to liberalism. Life expectancy went from 45 years in 1962 to 70 years today. Medications for chronic illnesses are free while all others are reimbursed. No illness is refused by hospitals whatever the social situation.

Nevertheless, our protestors demonstrate more and for obviously different reasons than Republican Americans. In any case, our sick are not suffering like these 32 million (almost our entire population) Americans for whom the law, only now, permits access to care. It’s a huge victory for sick Americans before a victory for Obama!


Les Algériens et l'«Obamacare»
Par Zouhir MEBARKI - Samedi 30 Juin 2012 - Lu 981 fois
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Obama vient d'arracher une grande victoire. Une victoire historique dans la vie des Etats-Unis. On l'appelle déjà «Obamacare» (Obama santé). Une victoire certes pour le président américain qui renforce ses chances de réélection, en novembre prochain, mais c'est surtout une victoire pour quelque 32 millions de personnes, les plus pauvres des Etats-Unis. De quoi s'agit-il? Devant la détresse de toute cette frange de démunis qui, faute de moyens financiers, n'avaient pas accès aux soins, Barack Obama avait promis, au cours de sa campagne électorale en 2007, de leur venir en aide. Aux Etats-Unis, qui n'ont pas la réputation de faire du social, permettre à tous les citoyens, quelle que soit leur classe sociale, de se soigner est un acte héroïque qu'Obama vient d'inscrire à son actif. Il ne faut pas croire que cela concerne uniquement les SDF, même la classe moyenne était exposée au risque de ne pouvoir «s'offrir» certains soins lourds. Une radiothérapie, une IRM, une chimio, c'est chèrement payé au pays de l'Oncle Sam. Toutes les maladies chroniques comme le diabète aussi. Dans ces cas précis, aucune compagnie d'assurance n'acceptait de couvrir les malades. Au nom du profit. Toutes les compagnies d'assurances seront, avec la loi Obama, obligées d'accepter ces personnes «à risques». L'Etat fédéral aidera ces personnes dans le paiement de la prime d'assurance. Cette loi a été signée en 2010 par Obama. Le Parti républicain a saisi la Cour suprême pour demander que cette loi soit déclarée anticonstitutionnelle pour «atteinte aux libertés individuelles». Une demande qui ne relevait pas de l'impossible puisque la Cour suprême est composée de 9 membres nommés à vie par le président des Etats-Unis. Ils ne sont remplacés qu'en cas de décès ou de démission. Cinq des membres de la Cour suprême ont été nommés par des présidents républicains. Ce qui ne laissait pas beaucoup d'espoir à Obama. Et pourtant, à 5 voix contre 4 (le président nommé par Bush a fait la différence), la loi est passée, jeudi dernier. Désormais, les Américains, tous les Américains, n'auront plus peur de mourir par faute de soins. Vu d'Algérie, voilà encore (après le printemps arabe et le terrorisme aveugle) une grande épreuve d'un peuple, que nous avons connue dans notre histoire. Les plus de 50 ans l'ont vécue. Avant l'Indépendance, les Algériens n'avaient pas accès aux soins. Les hôpitaux et les médecins étaient réservés aux Français. Si certains Algériens, autour des grandes villes, décrochaient un carnet d'indigent, celui-ci leur permettait juste de servir de cobayes aux élèves de première année de médecine qui «se faisaient la main». A l'époque, leur seul recours était les herboristes. Les vrais comme les charlatans. Coïncidence également, au cours de la journée organisée, mercredi dernier, pas le Sénat sur le système de santé de l'Indépendance à ce jour, des chiffres ont été publiés. En 1962, il y avait 250 médecins en Algérie pour une population de 9 millions de personnes. Sans commentaire. 50 ans après, l'Algérie compte 60.000 médecins. Elle en a formé plus mais ils sont à l'étranger. L'accès gratuit aux soins est toujours en vigueur malgré le passage du socialisme au libéralisme. L'espérance de vie est passée de 45 ans en 1962 à 70 ans actuellement. Les médicaments pour les maladies chroniques sont gratuits tandis que tous les autres sont remboursés. Aucun malade n'est refusé par les hôpitaux quelle que soit sa situation sociale. Malgré tout, nos contestataires s'agitent plus et pour des objectifs différents évidents, que les républicains américains. En tout état de cause, nos malades ne souffrent pas comme ces 32 millions (près du total de notre population) d'Américains à qui la loi vient, seulement maintenant, de permettre l'accès aux soins. C'est une grande victoire pour les malades américains avant d'être celle d'Obama!
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