Disenchantment with Romney

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Quand on est candidat républicain à la Maison Blanche, il est un soutien dont on ne peut généralement pas se passer : celui de Rupert Murdoch. Même si le magnat australien a récemment eu quelques ennuis Outre Manche, il reste néanmoins le patron de Fox News, du New York Post ou encore du Wall Street Journal en Amérique.

Mais voilà, comme le souligne un excellent article du New York Times ce matin, Murdoch n’aime pas Mitt Romney. Mais alors pas du tout.

En privé, Murdoch estime que ce dernier n’a ni nes convictions ni le courage pour s’en prendre à Obama. Dans un de ces derniers messages sur Twitter, Murdoch souligne par exemple que l’équipe de pros qui entoure Obama sera difficile à battre, et suggère carrément à l’ex-gouverneur du Massachusetts de changer toute son équipe de campagne!

Le New York Times révèle encore que lorsque Romney a récemment visité le Wall Street Journal, tout le monde est resté sur sa faim et personne n’a été convaincu par le candidat, que la rédaction a commencé à appeler “le consultant en chef”.

Cette semaine en outre, le Wall Street Journal s’en est pris directement et violemment à Mitt Romney dans un éditorial, assurant que ce dernier “était en train de gâcher une opportunité historique”. “Obama est mis en difficulté par une reprise économique qui faiblit pour la troisième fois consécutive en trois ans mais Romney n’a pas été capable d’en profiter”, a assuré le quotidien économique très influent.

Tout cela souligne une nouvelle fois combien Romney n’arrive pas à convaincre les conservateurs qui ne croient pas en lui et le disent ouvertement. “C’est un candidat quelconque, sans grand charisme mais surtout sans grandes idées”, nous confiait récemment un républicain new yorkais quelque peu dépité.

All of this underlines one more time how much Romney has not come to convince conservatives who don’t believe in him and say this openly. “He’s a nondescript candidate, without a lot of charisma and especially without great ideas,” a slightly weary New York Republican confided to us recently.

Toute la semaine a été marquée en outre par les difficultés de Romney à réagir suite à la décision de la Cour Suprême d’avaliser la réforme de santé d’Obama. L’ex-gouverneur du Massachusetts a attaqué fortement la décision, avant de se prendre les pieds dans le tapis quand les journalistes ont commencé à lui rappeler qu’il avait lui même passé une loi similaire dans le Massachusetts.

Signe qui ne trompe pas également : les télévisions américaines retransmettent de moins en moins les discours de Romney, qui sont tous les mêmes et donnent envie de faire la sieste à n’importe quelle personne normalement constituée.

“Ce qui manque dans tout cela, c’est vraiment un peu d’enthousiasme. Personne n’a envie de s’enthousiasmer pour ce type”, résume notre républicain new yorkais.

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