Healthcare Reform: A Victory for the Democratic Camp

Edited by Peter McGuire

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[Subtitle: La réforme maîtresse de Barack Obama vient d’être approuvée en quasi-totalité par la Cour suprême.]

[Photo Caption: Les médias attendent avec impatience devant la Cour suprême la décision concernant la réforme du système de santé.]

La “décision du siècle” est tombée, la Cour suprême a rendu son verdict. Plus de deux ans après son adoption au Congrès des États-Unis, la réforme maîtresse de Barack Obama, la loi sur l’assurance maladie, a été approuvée dans son principe. La plus grande réforme du président démocrate, en pleine campagne pour sa réélection en novembre, vise à assurer une couverture maladie à 32 millions d’Américains qui en sont dépourvus.

“Je crois qu’il est bon de nous assurer que tous dans ce pays puissent avoir une couverture médicale décente sans être ruinés quand ils sont malades”, scandait cette semaine le président Obama, déjà en campagne. La survie même de sa plus grande réforme était en jeu. Au terme de trois jours d’audience en mars (un record), de trois mois de délibérations et de débats qui ont déchaîné les passions, le camp démocrate a de quoi se réjouir, dans un pays obsédé par la défense des libertés individuelles.

Coup de théâtre

Au coeur de la controverse : une disposition qui rend obligatoire pour tous les Américains de se doter d’une couverture maladie avant 2014, sous peine de sanctions financières. Ils invoquent un article de la Constitution, la “clause du commerce”, qui autorise le Congrès à réguler les échanges commerciaux mais, estiment-ils, ne peut forcer quiconque à acheter quoi que ce soit.

À la veille de la décision des neuf juges, le président de la Chambre des représentants John Boehner a annoncé que la majorité républicaine rejetterait “en bloc” tout “ce qui reste” de cette loi.

Mais coup de théâtre ! Le président conservateur de la Cour passe chez l’ennemi, se ralliant à la majorité. John Roberts sauve la loi, en se joignant aux votes des quatre juges progressistes sur les neuf que compte la juridiction suprême. La plus haute juridiction des États-Unis valide ainsi dans sa quasi-intégralité la réforme, à la “surprise générale”, confie au Point.fr un membre du Parti démocrate.

“Un grand jour pour l’Amérique”

“Nous avons répondu à l’appel de l’histoire”, déclarait Barack Obama lors de l’adoption de la loi en mars 2010. “Nous avons prouvé que ce gouvernement – un gouvernement du peuple et par le peuple – oeuvre encore pour le peuple.” La décision a d’ailleurs été accueillie par des clameurs devant la Cour où s’étaient massées un millier de personnes. “C’est un grand jour pour l’Amérique”, a dit un partisan de la loi. “On peut être sûr maintenant que chacun aura une assurance santé.” Ce jugement touchera des millions d’Américains puisque la pièce maîtresse de la réforme, l’obligation pour tout Américain de se doter d’une assurance maladie, a été approuvée.

Cette victoire démocrate positionne le président en pole position, à quatre mois de la présidentielle de novembre. La presse américaine évoque une “striking victory for the president” (une victoire frappante). Ce jugement a en effet toutes les chances de peser sur l’élection présidentielle de novembre, confie au Point un membre du Parti démocrate.

Bémols

Seul bémol : la plus haute juridiction du pays a apporté une limite à l’extension de l’aide aux plus pauvres (soit 16 millions de personnes), que contestaient également plus de la moitié des États américains, ce qui selon la Cour aurait vidé les caisses des États. C’est donc à chaque gouverneur de prendre ou non cette décision selon ses possibilités financières.

À cela s’ajoute la position des Républicains, presque mauvais perdants. Sans attendre, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a promis de se battre pour abroger la loi. Mitt Romney, qui avait pourtant institué une législation similaire au niveau de l’État du Massachusetts dont il était gouverneur, a promis que, si la Cour suprême n’abrogeait pas le texte, il s’empresserait de le faire dès son entrée à la Maison-Blanche.

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