Eid Seen from Planet Mars

Edited by Janie Boschma

 

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L’événement ne fait pas la Une des supports médias. Pourtant, il est de taille plus que… planétaire. Car et pendant que les hommes s’étripent sur la planète Terre, d’autres, une toute petite poignée des plus intelligents parmi les humains, sont sur Mars. Enfin presque, ils y ont fait «atterrir» un robot le 6 Août dernier. Lundi dernier, le président américain, Barack Obama, a appelé les scientifiques de la Nasa pour les féliciter. Comme tous les humains, Obama a tenu à préciser qu’il avait «beaucoup d’autres choses sur le feu» mais que la recherche d’une trace de vie sur Mars restait pour lui «une priorité». Il s’est même permis, sur le ton de l’humour, de leur demander de ne pas oublier de l’informer aussitôt «si jamais vous entrez en contact avec des Martiens». Cette énième mission sur la planète «rouge», ainsi surnommée par l’abondance d’oxyde de fer découvert, confirme que les scientifiques ont de bonnes raisons de poursuivre leurs recherches de vie sur la plus proche planète de la Terre. La toute première mission date de 1964 avec la sonde «Mariner 4» qui a survolé Mars et permis les premières explorations. Depuis, la Russie (et avant l’Urss), les Etats-Unis, l’Union européenne, le Japon et depuis peu la Chine, y ont envoyé, au total, une quarantaine de missions. Cette insistance d’un demi-siècle n’est pas pour conforter l’idée que la planète serait sans intérêt. Au contraire, sa conquête est en cours. Le robot américain «Curiosity» qui s’est posé avec succès, a emporté avec lui un laboratoire scientifique qu’il devra installer sur une montagne à 5 500 mètres d’altitude. Des analyses et autres travaux de recherches plus poussés pourront ainsi être menés à distance par les scientifiques américains. Le but est de s’assurer si l’homme peut vivre sur Mars. Il y a fort à parier que les scientifiques ont déjà la réponse, sinon ils ne s’acharneraient pas à multiplier les missions depuis 50 ans. S’ils n’ont pas la réponse dans sa totalité, ils détiennent des signes de forte probabilité. Dans tous les cas de figure, la part du secret d’Etat dans une telle recherche est évidente. Les informations publiées sont bien filtrées. Quoi qu’il en soit, la conquête de l’espace, qui est en cours depuis bien longtemps, connaît d’importantes avancées dans l’indifférence de l’opinion publique. Une indifférence entretenue précisément par les médias qui ne lui accordent pas l’importance voulue. Ils préfèrent amuser les terriens avec «le civil» qui bat, en Égypte, «les militaires». Avec Israël qui sautille (en demandant à être retenu) en menaçant l’Iran. Avec une partie des Arabes et des musulmans qui veulent abandonner la Syrie, arabe et musulmane, dont ils ne veulent plus. Avec une Afrique de plus en plus en lutte contre les maladies, la faim auxquelles s’ajoute depuis peu une guerre «délocalisée» d’Afghanistan vers le Sahel. Le Mali a l’air tout désigné d’en être le centre de gravité. Avec les peuples des pays d’Europe qui tentent de toutes leurs forces de desserrer l’étau de la finance et préserver leur souveraineté. Autant de «problèmes» à la disposition des médias pour retenir l’attention de l’opinion. Mars étant un sujet de haut niveau qui ne concerne que les grands décideurs du monde. Et chez nous, pendant ce temps-là, on s’occupe de quoi? On cherche la Lune! Des yeux, c’est tout! Des scientifiques, à qui les religieux n’ont rien demandé, jurent que l’Aïd El Fitr ce sera dimanche prochain. Et pas samedi, ni lundi. Ils sont sûrs. Ils détiennent la science. Ils se «battent» pour ça! Ils font plus de bruit que leurs collègues de la Nasa qui sont sur Mars. Ce qui explique pourquoi «Curiosity» n’avait aucune chance de faire la Une de nos supports. Aurons-nous seulement la chance de venir à bout, un jour, de la bêtise humaine?

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