Lance Armstrong Has (Finally) Had "Enough"; Cycling Does Not Thank Him

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La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Lance Armstrong jette l’éponge dans son combat contre l’USADA (l’agence américaine antidopage). “Assez, c’est assez”, a déclaré l’ancien coureur, qui va perdre ses sept victoires sur le Tour de France et qui est désormais radié à vie du sport cycliste. Ce dernier se retrouve dénudé d’une partie de son histoire.

Je n’ai jamais apprécié le coureur Armstrong, comme beaucoup de passionnés de cyclisme français. Je lui trouvais tous les défauts du monde. Arrogant, trop à l’aise dans les cols, je détestais le Texan. Cependant, ce matin, en apprenant que “le Boss” allait perdre ses sept victoires sur la Grande Boucle ainsi que toutes ses autres bouquets, c’est un sentiment amer qui me domine. Car oui, la première victime n’est pas Armstrong, mais son sport qui lui a tout donné.

Je suis de ceux qui pensent qu’avec ou sans dopage, Lance Armstrong était au dessus du lot. Il se préparait comme personne, avait une armada autour de lui, possédait un avantage psychologique sur ses adversaires tant il était mythique, une icône. Lorsqu’un coureur “désobéissait”, on voyait parfois l’Américain prendre lui même ses responsabilités pour le rappeler à l’ordre. Certes, ce n’était pas du cyclisme champagne, empli de suspense, mais c’était une époque. Une époque qui désormais disparaît.

Le cyclisme voit une page de son histoire déchirée brutalement

Personnellement, j’ai toujours été attiré par l’histoire de mon sport. J’ai toujours apprécié regarder les résumés des Tours de France d’antan, des éditions merveilleuses par leur dénouement. J’aime lire les anecdotes des années Merckx, Anquetil, Hinault. Que dirons-nous aux générations futures sur les éditions du début du siècle ?

Plus rien. Il ne restera rien. Plus que des cases dénudées de noms de vainqueur. Le Tour de France aujourd’hui et à plus grande échelle, le cyclisme tout entier sont en deuil. Ils viennent de voir une page de leur histoire déchirée brutalement.

Le fait que l’on s’attaque également à une époque presque révolue accroît mon sentiment d’amertume. Où mettre les limites dans le déclassement ? Jusqu’où devons-nous remonter ? Aux années Anquetil qui a avoué, après sa carrière, s’être dopé ?

Le cas Armstrong sert donc d’exemple aujourd’hui. Mais quel gâchis. Les agences anti-dopage en tout genre ont eu maintes occasions de le coincer, durant sa carrière, puis avant son come-back en 2009. Malheureusement, à l’époque, l’ancien leader de l’US Postal était couvé, protégé par l’Union Cycliste Internationale. Les conséquences se font encore plus douloureuses ce matin.

Je suis triste pour mon sport, pour le sport en général. Les années 2000 ne sont désormais plus rien. Il ne restera, d’ici quelques années, dans les mémoires collectives, que le souvenir qu’un dopé perdit ses titres plus de dix ans après sa première victoire. Quelle tristesse…

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