Climate Change: The Republicans' Hope

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Changement climatique: l’espoir républicain

27 septembre 2012

Au cours de la campagne électorale, c’est un gros mot pour Mitt Romney: changement climatique. Il ne s’aventure jamais à le prononcer et préfère déclarer lors de ses meetings électoraux qu’il faut exploiter au maximum les ressources fossiles que sont le pétrole, le gaz et le charbon pour que l’Amérique conquiert son indépendance énergétique. Il n’hésite pas à décocher des flèches empoisonnées à l’encontre du président Barack Obama qui s’opposerait, dit-il, à relancer l’économie américaine grâce à un secteur énergétique en plein boom grâce notamment à la fracturation hydraulique.

Au sein du Parti républicain, le positionnement de Mitt Romney rejoint le profond scepticisme des conservateurs et des membres du Tea Party au sujet d’un possible réchauffement climatique. Les preuves scientifiques sont balayées sans réserve. Une grande majorité ne croit pas à cette théorie qui n’a pour but que de mettre des bâtons dans les roues de l’économie. Ils appellent à la suppression de l’Agence de protection de l’environnement (Environment Protection Agency).

Mais tous les républicains n’entonnent pas ce credo. Ex-élu à la Chambre des représentants pour la Caroline du Sud, Bob Inglis est persuadé que le réchauffement climatique, un problème réel à ses yeux, peut être combattu grâce à l’initiative privée. Ses convictions courageuses lui ont coûté son mandat au Congrès à Washington. Il fut battu par un représentant du Tea Party. Responsable de l’Energy and Enterprise Initiative à la George Mason University, il le dit sur NPR: “Nous pensons que la libre entreprise a la réponse (aux défis énergétiques) et (au problème) du climat.” Bob Inglis propose de supprimer toute subvention ou crédit d’impôts pour des fabricants de panneaux solaires ou de voitures électriques, mais aussi pour les grandes majors de l’industrie pétrolière et gazière. Pour lui, il faut imposer une taxe carbone sur les énergies fossiles. Pour Bob Inglis, la société paie déjà un coût caché du statu quo: les émissions de gaz à effet de serre et la pollution détériorent la santé de la population et les émetteurs de gaz à effet de serre ne paient pas le prix de ces effets indésirables.

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