Those who hoped for blood or a body slumped on the ropes will be disappointed. There is no doubt that the current president, who is immersed daily in the relevant files, clearly dominated the last debate, which was devoted to foreign policies.
Quite simply, Barack Obama visibly regained his presidential stature and image of a leader, which was questioned after his poor performance on October 3. This time, as on October 16, he hit hard. For example, responding to Romney's criticisms of the state of the armed forces, (the number of naval vessels allegedly lower than in 1916) with a masterful sortie: “Well, Governor, we also have fewer horses and bayonets because the nature of our military's changed. We have these things called aircraft carriers where planes land on them. We have these ships that go underwater, nuclear submarines.” If Romney wanted to draw his sword to prove his virile attachment to military power, it was easily deflected by the current commander in chief.
In addition, Obama had no trouble refuting an unmethodical and avid adversary, eager to prove his knowledge of the world’s conflicts (Romney's reference to northern Mali will be remembered as a television first) to the point of jumping from Iran to Israel and then to Pakistan, weakening his argument.
The president, by means of constant counterattacks against a Romney who accused him of inertia in the face of world chaos, succeeded in making the Republican admit that the latter shared the majority of his views. A strange, inverted echo of the first debate on October 3.
This evening Romney was in a delicate position, caught between the desire to affirm his self-assurance and the desire to avoid appearing as a war-monger à la George Bush. And so we saw an amusing jig, where the Republican candidate repeated the arguments of… the Democratic left; hostile to constant strike drones, quipping “we can't kill our way out of this mess,” before advocating more economic and cultural aid in the Middle East, for fear of appearing like a dangerous falcon.
Perhaps the subject of foreign policy was not the best ground for a direct uppercut to the jaw. The imbroglio of the attack on American diplomats in Libya was strangely ignored. The Mexican neighbor, a theatre of a true massacre by the cartels, was not even mentioned. Europe? Key to the American recovery? Not a word. Each candidate saw in this debate a means of promoting their image, the pretext of token gestures intended to garner swing votes. Jewish voters (the debate took place in Florida)? No, in fact, not really. Women had that honor. Romney, outdistanced by Obama in regard to women voters, sought to reassure mothers about their future security, but also to affirm himself as a moderate, humanitarian, reluctant to send our boys off to fight another distant war; and a “partisan of peace.” *
It’s not surprising that both [candidates], especially Romney, tried three times in a row, almost comically, to return the subject to the domestic economy, the budget deficit, PME**, and class size in public education. Obama carried the maneuver, turning away from America's role in the world to approach the need for ”some nation building here at home.”
Romney, however, was not ridiculed. Always favored by low expectations, he was able to appear reasonably credible to independent voters, and completely suited to his future function in the eyes of the Republican base.
What's next? What’s the result of this debate? Obama certainly succeeded in slowing, if not stopping, his decline in the polls and above all restored voters' confidence in him. Romney, for his part, considers himself to have reached his electoral maximum with a perfect equality vis-a-vis the Democrat, even seeing an advantage in certain states, and can only glean a few additional crumbs of the electorate. From this comes the temptation to go on the defensive, to calm the rhetoric games in order to anchor himself to the center until November 6. Obama, on the other hand, is launching the last offensive of the campaign, to make the difference now.
*Editor’s Note: This quote, while accurately translated, could not be verified. **Editor’s Note: PME stands for “Petites et Moyennes Entreprises,” which means small and medium businesses or enterprises.
Ceux qui espéraient du sang, un corps affalé dans les cordes, seront déçus, quand bien même il ne fait aucun doute que le Président en poste, plongé tous les jours dans les dossiers, a clairement dominé ce dernier débat, consacré à la politique étrangère.
Plus simplement, visuellement, Barack Obama a regagné la stature présidentielle et l’image de leader mise en doute par sa mauvaise prestation du 3 octobre. Cette fois encore, comme le 16 octobre, il a tapé dur, répondant par exemple aux critiques de Romney sur l’Etat des forces armées, (le nombre de vaisseaux de la marine prétendument plus faible qu’en 1916) par une sortie magistrale. « Oui, il y avait même à l’époque, plus de chevaux et de baïonnettes. Maintenant, nous avons ces bateaux qui s’appellent des porte-avions et d’autres qui vont sous l’eau, des sous marins ». Si Romney voulait jouer de la rapière, prouver son attachement viril à la puissance militaire, il a été facilement mouché par le commandant en chef actuel.
Plus encore, Obama n’a pas eu grand mal à remettre à sa place un adversaire brouillon et avide de prouver sa connaissance des conflits du monde (la mention par Romney du Mali du nord s’inscrit comme une première télévisée) au point de se disperser de l’Iran à Israël et au Pakistan et d’étioler son propos.
Le Président, par des contre attaques constantes à un Romney qui l’accusait d’inertie devant tous les chaos du monde, a réussi à faire admettre au républicain que ce dernier partageait la plupart de ses points de vue. Dans un étrange écho, inversé, du premier débat du 3 octobre.
Romney était ce soir dans une position délicate, coincé entre le désir d’affirmer son aplomb et celui de ne pas apparaître comme un foudre de guerre à la George Bush. On a ainsi assisté à un numéro amusant, où le candidat républicain a repris des arguments de… la gauche démocrate, hostile aux constantes frappes de drones, en lui décochant « qu’il ne suffit pas de tuer pour se sortir d’une mauvaise passe », avant de plaider pour plus d’aide économique et culturelle au Moyen-Orient, de crainte d’apparaitre comme un faucon dangereux.
Soit, le sujet de la politique étrangère n’était pas le meilleur terrain pour un choc frontal sur le fond. L’imbroglio sur l’attaque des diplomates américains en Libye est étrangement passé à l’as, le dossier du voisin mexicain, théâtre d’un véritable massacre par les cartels, n’a pas même été abordé ; L’Europe ? Clé de la reprise américaine ? Motus. Chacun des candidats voyait dans ce débat un vecteur d’image, le prétexte à des postures symboliques destinées à des segments décisifs de l’électorat. Les électeurs juifs (le débat avait lieu en Floride) ? En fait, pas tant que cela. Les femmes étaient à l’honneur. Romney, distancé par Obama auprès de l’électorat féminin, cherchait à rassurer les mères sur leur future sécurité, mais aussi à s’affirmer comme un modéré, humanitaire, peu enclin à renvoyer les boys dans un nouveau conflit lointain ; et un « partisan de la paix ».
On ne s’étonne pas que tous deux, et surtout Romney, aient tenté , trois fois de suite, de revenir presque comiquement aux sujet de l’économie intérieure, du déficit budgétaire, des PME et de la taille des classes dans l’enseignement public . Obama a emporté la manœuvre en s’éloignant du rôle de l’Amérique dans le vaste monde pour aborder la nécessité de la »reconstruction intérieure du pays », le « domestic nation building ».
Romney ne s’est pourtant en rien ridiculisé. Toujours avantagé par les faibles attentes à son sujet, il a pu apparaître raisonnablement crédible auprès des électeurs indépendants, et tout à fait aptes à sa future fonction dans les yeux de sa « base » républicaine.
La suite ? Les conséquences de ce débat ? Obama a certainement freiné, sinon interrompu son déclin dans les sondages, et surtout redonner confiance à ses électeurs. Romney, pour sa part, juge qu’il a atteint son maximum électoral avec une égalité parfaite face au démocrate, voire un avantage dans certains Etats, et ne peut glaner que quelques miettes d’électorat supplémentaire. D’où la tentation de jouer la défensive, de calmer le jeu rhétorique pour s’ancrer au centre jusqu’au 6 novembre. Obama, lui, lance la dernière offensive de campagne, pour faire maintenant la différence.
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