Obama Says "Bullshitter," Shocks America

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La Maison Blanche n’a pas démenti l’utilisation de cet adjectif signifiant «qui dit des conneries» à propos de Mitt Romney.

Un magazine américain a affirmé jeudi que le président Barack Obama avait évoqué son adversaire Mitt Romney en termes peu amènes lors d’un entretien avec ses journalistes, et la Maison Blanche a appelé à ne pas se laisser «distraire» par un seul mot.

Le directeur de la communication de la Maison Blanche, Dan Pfeiffer, n’a pas démenti jeudi que Barack Obama ait employé le mot «bullshitter», soit quelqu’un qui dit «des conneries» dans cet entretien avec le bimensuel Rolling Stone.

M. Pfeiffer a toutefois souhaité que les médias ne se laissent pas «distraire» par cette expression, et a affirmé que «la confiance est quelque chose de très important dans cette élection».

L’échange s’est produit à la fin d’un entretien entre Barack Obama et les journalistes de Rolling Stone à la Maison Blanche, quand l’un d’entre eux a rapporté au Président que sa fille de six ans lui avait demandé de dire au dirigeant «vous pouvez y arriver», allusion apparente à l’élection du 6 novembre.

«C’est le seul conseil dont j’ai besoin», a répondu Barack Obama. «Je suis très populaire dans ce groupe démographique. Je fais des ravages chez les 6-12 ans!» Et d’ajouter, selon Rolling Stone: «Les enfants ont un bon instinct. Ils voient l’autre, et disent, “lui, il raconte des conneries, c’est sûr”».

L’utilisation présumée d’un tel terme par des hommes politiques, en particulier un président en exercice, est rare aux Etats-Unis où le «gendarme des ondes», la FCC, couvre systématiquement les mots grossiers prononcés à l’antenne des télévisions ou des radios. L’équipe de Mitt Romney n’a pas réagi dans l’immédiat.

Les trois débats télévisés entre Obama et Romney, les 3, 16 et 22 octobre, avaient laissé transparaître une hostilité évidente entre les deux candidats, qu’Obama avait minimisée mercredi dans un entretien avec la chaîne NBC.

«Personne ne pourrait dire qu’au milieu d’une campagne, on ressent une forte affection pour l’adversaire», avait toutefois concédé le président.

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