It is the fastest growing religion in the world. In the United States, there are about 6 million Mormons, a third of which are in Utah, a semi-desert state in the west of the country. As imposing as its temples are, where no one can enter if not baptized, the Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints took another step in its quest, moving from its century-old persecuted status to that of “minority respected by the powerful”; one of their own has been selected for inclusion in the race for the White House.
Top French official Alain Gillette found himself by chance in Salt Lake City, home of the Mormons, as an exchange student on scholarship from 1963-1964. Since then, he has never stopped being interested in the church founded by Joseph Smith, a 15-year-old farmer to whom God appeared in 1820 in the state of New York. In 1969, Mr. Gillette was received by George Romney, the father of the candidate, then secretary of housing and urban development. In the last half-century, he says, the church has modernized. But it has not gone through an aggiornamento. It has accumulated temples; it has transformed its logo so that the name Jesus Christ is in capitals. But basically, it has never really changed.
Mormons call themselves Christians, but 97 percent do not have the same sense of the trinity of father-son-holy spirit. They think of them as three distinct people. They believe in a “heavenly mother” called God the mother and believe that one of their missions on Earth is to save the souls of the dead. They believe that the Book of Mormon was given to Joseph Smith on tablets of gold.
Joseph Smith’s successors are considered prophets and continue to receive revelations. The church renounced polygamy in 1890 but estimates still report some 30,000 to 50,000 Mormons practice it, often in parallel sects. The faithful have kept the psychosis of revocation and exclusion, left over from their historical exile to the West and to Mexico. They still maintain three months to one year of survival supplies.
Alain Gillette describes a “theoretical/technological structure that is rich, powerful, oiled, efficient.” It is a close-knit community and social control affects many aspects of privacy. During the Sunday service, the faithful are engaged in confessions or public sessions of self-criticism. To enter the temple, one needs a certificate of good conduct and to be up to date on tithe payments. The faithful must abstain from alcohol, tea and coffee, and wear liturgical underwear which is supposed to protect against “any physical or mental harm.”
The Mormon Church, which always has 55,000 missionaries around the world, is run like a multinational. For the faithful, financial success goes hand in hand with faith. The church has purchased hundreds of domain names and websites to counter critics. The church of Salt Lake City is patriarchal. According to a survey by the Pew Research Center, 58 percent of Mormons say that the ideal marriage is one where the woman stays at home (compared to 30 percent of the general population).
This helps to understand the reluctance of women to accept the candidacy of Mitt Romney.
C'est la religion qui grandit le plus vite dans le monde. Aux Etats-Unis, les mormons sont quelque 6 millions, dont un tiers dans l'Utah, Etat semi-désertique de l'ouest du pays. Secrète, aussi imposante que le sont ses temples, où nul ne peut pénétrer s'il n'est pas baptisé, l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours a franchi en 2012 un nouveau pas dans la quête qui l'a fait passer en un siècle du statut de secte persécutée à celui de "minorité respectée par les puissants" : l'un des siens a été choisi pour figurer dans la course à la Maison Blanche.
Haut fonctionnaire français, Alain Gillette s'est trouvé par hasard à Salt Lake City, fief des mormons, dans le cadre d'une bourse d'échange scolaire en 1963-1964. Depuis, il n'a jamais cessé de s'intéresser à l'Eglise fondée par Joseph Smith, un paysan de 15 ans à qui Dieu apparut en 1820, dans l'Etat de New York. En 1969, M. Gillette a été reçu par George Romney, le père du candidat, alors ministre de l'urbanisme et du logement. En un demi-siècle, l'Eglise s'est modernisée, dit-il. Mais elle n'a pas fait son aggiornamento. Elle a accumulé les temples, elle a transformé son logo pour y faire apparaître le nom de Jésus-Christ en capitales. Mais fondamentalement, elle n'a jamais vraiment changé.
Les mormons se disent chrétiens à 97 % mais n'ont pas le même sens de la Trinité Père-Fils-Saint Esprit, qu'ils estiment composée de trois personnes distinctes. Ils croient en une "mère céleste" dite Dieu la mère, et pensent que l'une de leurs missions sur Terre est de sauver les âmes des morts. Ils croient que le Livre de Mormon a été confié par Dieu à Joseph Smith sur des tables d'or.
Les successeurs de Joseph Smith sont considérés comme des prophètes et continuent de recevoir des révélations. L'Eglise a renoncé à la polygamie en 1890 mais les estimations font encore état de quelque 30 000 à 50 000 mormons qui la pratiquent, souvent dans des sectes parallèles. Les fidèles ont gardé la psychose de la déchéance et de l'exclusion, héritage de l'exil historique vers l'Ouest puis le Mexique. Ils ont toujours de trois mois à un an de vivres avec eux.
Alain Gillette décrit une "théo/techno structure riche, puissante, huilée, efficace". Le maillage de la communauté est très étroit et le contrôle social touche de nombreux aspects de la vie privée. Pendant le service du dimanche, les fidèles se livrent à des confessions ou des séances publiques d'autocritique. Pour entrer dans les temples, il faut un certificat de bonne conduite et être à jour des versements de la dîme. Les fidèles doivent s'abstenir d'alcool, de thé et de café, et porter un sous-vêtement liturgique censé les protéger de "tout mal physique ou moral".
L'Eglise mormone, qui a en permanence 55 000 missionnaires dans le monde, est gérée comme une multinationale. Pour les fidèles, la réussite financière va de pair avec la foi. L'Eglise a acheté des centaines de noms de domaines et de sites afin de contrer les critiques. L'Eglise de Salt Lake City est patriarcale. Selon un sondage du Pew Research Center, 58 % des mormons déclarent que la vie conjugale idéale est celle où la femme reste au foyer (contre 30 % dans le public en général). On comprend mieux les réticences des femmes à l'égard de la candidature de Mitt Romney.
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