Republican Party to Romney: “Get Lost!”

Edited by Gillian Palmer

<--

Comme les choses peuvent changer radicalement en l’espace de quelques jours. Le 6 novembre dans la nuit, la défaite de Romney est officielle. Aujourd’hui, les Républicains n’ont qu’une hâte: que leur candidat se fasse oublier, qu’il retourne dans sa résidence de San Diego. 59 millions de voix et rarement un parti s’est aussi rapidement détourné de son candidat. Romney est devenu persona non grata dans son propre parti. On dirait Nixon après son départ de la Maison Blanche.

Après une brève allocution dans un quartier général de Boston aux deux tiers vide le soir de sa défaite qui l’a complètement sonné, Romney s’est éclipsé. Mais, comme à son habitude, il a lancé une de ses phrases qui révèlent son état d’esprit. Son analyse des causes de sa défaite ? Obama a fait des cadeaux aux noirs et aux hispaniques ! Non seulement ses propos révèlent une absence totale d’oreille politique, mais elle montre que son discours sur les 47% n’était pas un dérapage accidentel, mais qu’il reflétait bien le mépris du Mormon pour une partie de l’électorat. “Vous ne pouvez pas espérer être le leader de tout le monde et semer la division,” a commenté Chris Christie, le très populaire gouverneur du New Jersey qui s’était désolidarisé de Romney avant l’élection du 6 novembre.

Cette remarque absurde et grossière a contribué à la course vers les sorties pour les Républicains. Ils savent désormais que s’ils n’arrivent pas à s’attacher le vote de ces “minorités” ils devront attendre un moment avant de retourner à la Maison Blanche. Le seul segment de l’électorat qui a voté en plus grand nombre pour le Républicain est celui des mâles blancs d’âge largement mûr. Tout le reste de l’électorat est allé dans la colonne de 44th.

Le commentaire révèle un autre aspect de la personnalité du financier devenu candidat à la présidence: son incapacité à analyser les raisons de sa défaite. S’il a perdu, c’est nécessairement la faute des autres et non à cause d’erreurs qu’il aurait pu commettre. Les Américains n’aiment pas les mauvais perdants, ceux qui font porter le blâme sur les autres au lieu d’accepter leurs responsabilités. C’est pour cela que le futur politique de Mitt Romney est très illusoire, en tout cas au sein de son parti.

Au lieu d’avoir été son meilleur candidat, Romney pourrait bien avoir été le pire choix pour le parti Républicain.

About this publication