Romney-Ryan: Reeks of Racism

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Ils sont vraiment too much, ces républicains ! On savait que Mitt Romney président serait un danger pour le pays, on n’avait pas réalisé à quel point le type était raciste. Pourquoi a-t-il perdu l’élection ? A cause d’une campagne totalement incompétente ? D’une image de ploutocrate ? D’un parti républicain qui s’est transformé en amicale des mâles blancs anglo-saxons ? Vous n’y êtes pas.

Romney a mené une campagne “superbe”, dit-il. Obama a gagné, a expliqué mercredi le mormon, parce qu’il a fait “des cadeaux”. Il a été “très généreux” envers les noirs, les hispaniques. Et les femmes ! Il leur a promis la pilule gratis ! Il a promis à tous ces fainéants une assurance maladie “à perpétuité” et fait miroiter une “amnistie” à la racaille des immigrés clandestins. “La campagne du président s’est focalisée sur le fait de donner à des groupes ciblés de gros cadeaux – il a donc fait un gros effort sur de petites choses. Ces petites choses, au passage, représentent des milliers de milliards de dollars”, a osé Romney.

Ce n’est pas vrai, bien sûr : les banlieues et grandes banlieues ont elles aussi nettement préféré Obama, et on aurait moins de mal à trouver une aiguille dans une botte de foin que des grandes villes dans l’Iowa ou le New Hampshire, tous deux gagnés par Obama. Mais l’autojustification de Romney-Ryan rejoint la complainte de Bill O’Reilly et Rush Limbaugh au lendemain de l’élection : la vraie Amérique, la blanche et l’Amérique des campagnes, celle “qui ne ment pas”, est en passe d’être minoritaire- gasp !

Il va falloir se faire une raison, les amis. Hier, le Pew Center a lancé une bombe : dans les 20 années à venir, le nombre de latinos pouvant voter doublera, passant de 23,7 millions à 40 millions, pour représenter 16% de l’électorat. Et l’on ne parle même pas des femmes – latinas ou non –, qui sont déjà plus nombreuses à voter que les hommes. Les Romney-Ryan et consorts pleuvent pleurnicher sur les “cadeaux” honteux faits à ces minorités. Ou ils peuvent se regarder le nombril et découvrir que le problème, c’est eux.

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