The Flawed Republican Process

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Le mauvais procès des Républicains

Quand les Républicains s’intéressent à ce qui se passe hors des Etats-Unis, c’est en général pour les mauvaises raisons. Voilà que 97 Républicains membres de la Chambre des Représentants viennent de signer une lettre affirmant que les commentaires de Susan Rice, l’ambassadeur américain aux Nations Unies, sur l’attaque qui a coûté la vie à trois personnes dans l’ambassade américaine de Benghazi, le mois dernier, “avait causé un tort irréparable à sa réputation aux Etats-Unis aussi bien qu’à l’étranger”. Peu importe que 10 des signataires ne seront plus dans la Chambre des Représentants dans quelques semaines. Ils ont été battus le 6 novembre dernier. Peu importe aussi que la Chambre des Représentants n’a rien à voir dans le processus de confirmation du successeur de Hillary Clinton, puisque c’est à la chambre haute que revient cette charge. 

Mais cette “pétition” est simplement un moyen de s’attaquer à la Maison Blanche d’une autre manière après avoir perdu l’élection présidentielle.

 

Susan Rice a expliqué, pour défendre l’administration Obama, que l’attaque de Benghazi, qui coïncidait avec l’anniversaire du 11 septembre, était due à la colère des islamistes provoquée par la diffusion de la vidéo violemment anti-islam quelques jours plus tôt. Une explication qui ne satisfait pas les Républicains, toujours à mener une guérilla après ne défaite sans bavure lors de la présidentielle et des élections locales. 

Surtout, les élus accusent Susan Rice, une africaine américaine, d’ “incompétence”. Or, dans les Etats du Sud, tout le monde comprend ce code: il s’agit de dénoncer simplement le fait que Susan Rice est noire. 

Ce qui est amusant, comme toujours avec les Républicains, c’est qu’on ne les a pas entendus lorsque le Secrétaire d’Etat de George Bush et toute l’administration de Bush a lancé une guerre contre l’Irak sur la base d’informations totalement bidons (on cherche toujours les “armes de destruction massive”). D’un côté, une ambassade attaquée et quatre morts. De l’autre, une guerre qui a mis un pays à genoux, a déstabilisé toute la région, a tué des centaines de milliers de personnes, sans parler des pertes américaines. Où sont les demandes d’enquête et de démission des Républicains ? 

Derrière cette lamentable histoire, il y en a une autre, comme souvent. En tentant de déstabiliser Susan Rice, les Républicains veulent empêcher Obama de la choisir comme Secrétaire d’Etat à la place de Hillary Clinton. Cela obligerait sans doute 44th a choisir le sénateur du Massachusetts, John Kerry, ouvrant ainsi la possibilité d’une élection partielle qui  permettrait peut-être aux Républicains de reprendre un siège au Sénat. Lors du dernier sondage du Pew Center, seuls les électeurs Républicains s’intéressaient à cette regrettable affaire de Benghazi. Le slogan du GOP mode 2012: toujours regarder en arrière (mais pas trop loin quand même). 

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