Edited by Lauren Gerken
France et Etats-Unis. Deux pays, deux cultures. Le premier interdit pour l’heure l’exploitation des gaz de schistes par hydrofracturation pour des raisons notamment environnementales et connaît une grave crise économique. Le second connaît un boom pétrolier et gazier extraordinaire qui a permis de maintenir la croissance du pays à un niveau supérieur à celui de l’Europe. Le gaz naturel y est tellement abondant que le prix s’est effondré et a incité plusieurs entreprises américaine à revenir s’installer sur le territoire des Etats-Unis. Que ce soit le long de la formation géologique de Marcellus, en Pennsylvanie ou des Bakken dans le Dakota du Nord, les questions environnementales ont été soulevées par des activistes, mais elles n’ont en rien freiné l’essor du secteur qui permet désormais de faire des Etats-Unis un exportateur nette. Le long du Golfe du Mexique, on est en train de transformer des terminaux d’importation d’hydrocarbures en terminaux d’exportation de gaz liquiéfié.
Mais l’image est trompeuse. A Longmont, dans le Colorado, une petite ville conservatrice au pied des Rocheuses, ses habitants ont, explique le New York Times, voté pour interdire l’exploitation des gaz de schiste par hydraufracturation. Le secteur pétrolier et gazier a pourtant injecté plus d’un demi-million de dollars pour combattre l’interdiction. En vain. Certains avancent déjà que Longmont risque de faire tâche d’huile, pour ainsi dire, dans tout le pays. Les adeptes de l’interdiction parlent d’un “soulèvement populaire” contre une course à l’or noir et bleu. Ils estiment que l’impact environnemental sur la communauté proche est négatif.
Le maire de Longmont est convaincu que les partisans de l’interdiction n’ont “pas bien réfléchi” à la question. Les autorités municipales sont gênées et l’Etat du Colorado va sans doute déposer une plainte contre Longmont, estimant qu’il est le seul à pouvoir légiférer en la matière. France, Etats-Unis: parfois même combat!
Leave a Reply
You must be logged in to post a comment.