Obama No Longer Negotiating with Himself

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Dans ses négociations budgétaires antérieures, Barack Obama avait l’habitude de présenter aux républicains des propositions tenant compte de leurs demandes. Ceux-ci les rejetaient en bloc ou les acceptaient tout en réclamant des concessions supplémentaires, au grand dam des partisans du président démocrate.

Depuis sa réélection du 6 novembre, Barack Obama a adopté une nouvelle approche dans ses discussions avec les républicains pour éviter le «mur budgétaire», comme l’explique le New York Times dans cet article publié aujourd’hui à la une. Il a présenté des propositions tenant compte des demandes des démocrates et réclamé que les républicains présentent leur propre plan pour réduire les dépenses budgétaires.

Comment réagissent les républicains à cette nouvelle approche, qui met fin aux négociations de Barack Obama avec lui-même? Un mot prononcé par John Boehner hier sur Fox News résume leur réaction : «flabbergasted». Autrement dit, les républicains n’en reviennent pas d’avoir à définir eux-mêmes les coupes budgétaires qu’ils réclament!

Rappelons que les États-Unis frapperont un «mur budgétaire», faute d’un accord d’ici le 1er janvier : les allégements fiscaux de l’ère Bush et d’autres exemptions d’impôt expireront pour tous les contribuables américains, tandis qu’entreront en vigueur des coupes budgétaires drastiques.

Les propositions présentées par Barack Obama consistent en une hausse des revenus de l’État de 1 600 milliards de dollars sur dix ans, venant en majeure partie de l’abolition des allégements fiscaux accordés sous Bush aux 2% des Américains les plus riches, et en une réduction des dépenses sociales de 600 milliards de dollars venant notamment de nouveaux pouvoirs accordés aux administrateurs du programme Medicare de négocier de meilleurs prix pour les médicaments.

En attendant que les républicains présentent leur plan, le président a lancé la semaine dernière une campagne très publique afin de convaincre le Congrès de reconduire les allégements fiscaux consentis par George W. Bush aux 98% des contribuables les moins riches.

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