Après la défaite, un printemps Républicain ?
C’est fou les séismes que peut provoquer une fessée électorale comme celle qui a été infligée aux Républicains. Ils croyaient reprendre des sièges de sénateurs aux Démocrates, mais c’est eux qui en perdent deux. Ils pensaient se renforcer dans la Chambre des Représentants, ils s’affaiblissent de 8 sièges. Cette défaite à libéré les esprits. Alors que le parti était dans la poigne du Tea Party depuis près de quatre ans, il est entrain de se réveiller. C’est peut-être le début du “printemps Républicain”.
La meilleure preuve de ce réveil après le long cauchemar du Tea Party, c’est l’attitude des Républicains dans le débat actuel sur les réductions d’impôts. Non seulement les meilleurs appuis, les piliers indéfectibles de l’invraisemblable Grover Nordquist se défilent, mais surtout, les Républicains commencent à enregistrer de sérieuses fissures dans leurs rangs.
Nordquist avait fait signer un engagement aux élus, locaux ou bien fédéraux, de ne jamais augmenter le barème de l’impôt dont la tranche maximale, depuis Ronald Reagan, est de 28%. Ou alors, ceux qui ne signaient pas en subiraient les conséquences au moment des élections. Surtout, pendant que John Boehner, le Speaker de la Chambre des Représentants et le leader des Républicains, affirme ne pas vouloir de compromis avec Barack Obama sur la reconduction des réductions d’impôts, ses fantassins sont entrain de bouger. Si la Maison Blanche et les Républicains n’arrivent pas à un accord d’ici le 31 décembre, les réductions fiscales qui concernent tout le monde, y compris les plus riches (les premiers 250.000 dollars de revenus bénéficient de cette réduction), seront abolies. Les Républicains jouent à l’intransigeance, mais dans les coulisses, il se joue autre chose. Il faut que 25 Républicains s’allient aux Démocrates de la Chambre pour que la Maison Blanche puisse reconduire les réductions fiscales. Tous les observateurs ont noté que le leadership Républicain n’a pas bougé lorsque certains des Républicains les plus conservateurs ont fait savoir à la télévision, et l’ont répété, qu’ils étaient d’accord avec le président. Tout le monde a compris le message: on fait semblant d’être intransigeant par devant, mais par derrière on encourage la dissidence dans ses propres rangs.
Tant que les conservateurs n’accepteront pas d’entamer des réformes dans leurs propres rangs, ils continueront à perdre les élections et les militants.
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