The Newtown Killer, at 20, Doesn't Have Facebook and That's a Big Deal? Bravo, France Info

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Un samedi matin dans ma salle de bains, France Info à fond pour couvrir le bruit de la douche, et dans la tête, mon programme d’une journée où je ne vais, enfin, pas travailler. La tuerie de Newtown, une analyse intéressante de Fabienne Sintes, correspondante permanente aux Etat-Unis de la station, sur le débat qui reprend de plus belle entre conservateurs et démocrates à propos du port d’arme.

Suit un entretien entre la journaliste qui assure la mantinale à Paris et un psychiatre expert auprès des cours d’assises, le professeur Roland Coutanceau, par ailleurs criminologue, président de la Ligue française de la santé mentale.

Il faut bien tenir le « spécial tuerie »

C’est toujours risqué de donner un avis « scientifique » sur une affaire dont on ne sait encore pas grand-chose, un jeune homme que personne ne connaît et qu’il n’a ni vu ni entendu…Passons, il faut du contenu pour tenir le « spécial tuerie ». Il parle des traits récurrents chez les tueurs de masse, l’isolement, la parano, etc.

La journaliste lui pose alors cette question (de mémoire) :

« Mais est-ce que le fait de ne pas avoir de page Facebook à 20 ans est quelque chose d’important ? »

Depuis vendredi soir, toute la presse s’enflamme sur le « fail » (bourde) de journalistes américains qui ont cru trouver le profil du tueur, sur le réseau social et ont trouvé celui de son frère, un travailleur tranquille.

A 20 ans, si tu n’as pas de profil Facebook…

Adam n’aurait pas de profil Facebook. A 20 ans. C’est trop bizarre. Cela confirmerait qu’il était « isolé », la caractéristique des psychopathes, tueurs en série. A 20 ans, si tu n’as pas de Facebook, c’est que tu n’es pas vraiment épanoui, tu n’as pas d’amis, pas de vie sociale, tu es anormal, asocial. Voilà, si tu n’as pas Facebook, tu es un mec louche.

Ma fille de 17 ans a entendu cette question et ça l’a énervée. Elle s’est retirée de Facebook il y a deux ans parce qu’elle trouvait que cela pourrissait ses relations amicales, lui faisait perdre un temps précieux qu’elle préférait consacrer à ses amis justement et à ses passions.

J’ai « tweeté » alors que je m’étais promis de me tenir éloignée ce samedi de tous les instruments qui m’enchaînent au travail. Et j’ai au moins eu la satisfaction de ne pas me sentir isolée.

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